CRPE : Une réforme de plus pour pas grand-chose…

CRPE : Une réforme de plus pour pas grand-chose…

La ministre Élisabeth Borne vient d’entériner une énième réforme de la formation
initiale des Professeurs des Écoles, qui entrera en vigueur pour les candidats au CRPE de 2026.

Cette réforme, censée répondre à la crise de recrutement, suscite chez plusieurs syndicats de nombreuses réserves. Pour Action & Démocratie, si elle va dans le bon sens, elle ne suffira pas cependant à traiter les vraies causes de la crise du recrutement.

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Formation initiale des PE : les principaux changements

  • Un concours passé à BAC+3 et non plus en fin de master.
  • Un CRPE en deux temps :

1) Admissibilité : deux épreuves écrites portant d’une part sur les disciplines fondamentales (français et mathématiques), d’autres part sur les autres domaines d’enseignement (HG, sciences, technologie, langue vivante, arts, EMC).

2) Admission en deux épreuves orales : français/mathématiques et entretien de motivation.

  • Création d’une Licence Professorat des Ecoles (LPE) visant à préparer les étudiants au métier. Les étudiants qui auront obtenu cette licence seront dispensés des épreuves d’admissibilité du CRPE.
  • Deux ans de formation au sein d’un INSPE avec un renforcement du  temps dédié à la maîtrise des disciplines et à la didactique. Les deux ans de formation seront rémunérés (environ 1400 € nets mensuels la première année comme élève fonctionnaire, puis environs 1800 € nets comme fonctionnaire stagiaire).

Les objectifs affichés par le gouvernement sont certes louables et nous en partageons les grandes lignes. Il s’agit, selon la ministre, de rendre le métier plus attractif en proposant une rémunération dès l’entrée dans la formation professionnelle, d’élargir le vivier de candidats en abaissant le niveau d’entrée au concours (bac+3) pour limiter les abandons en master et de mieux former les futurs enseignants, en renforçant la maîtrise disciplinaire et la pédagogie pratique.

Une réforme plutôt utile mais loin d’être suffisante

Action & Démocratie reconnaît certaines avancées, notamment s’agissant du renforcement de l’horaire consacré à la maîtrise des disciplines qui doit rester le premier critère pour acquérir le titre de professeur. Or avec le maintien de 800 heures en INSPE, la formation initiale risque encore d’être marquée par des approches pédagogiques inefficaces et idéologiques, peu adaptées aux réalités du terrain. Le seul lieu de formation pratique pertinent est la classe, ce pourquoi Action & Démocratie a toujours plaidé pour la suppression des formations hors-sol au profit d’un accompagnement des débutants par des enseignants expérimentés et bienveillants qui y consacreraient une partie de leur service plutôt que la confier à des formateurs de papier déconnectés du terrain.

Enfin, si l’octroi du statut d’élève fonctionnaire aux lauréats du concours est une bonne chose, ainsi que le niveau de la rémunération (qui était inférieur de moitié dans la première version de la réforme), il ne faudrait pas que le recrutement à Bac+3 conduise, à terme, à un nouveau déclassement statutaire et salarial : combien de temps faudra-t-il en effet au gouvernement pour décider qu’un personnel recruté à BAC+3 doit être moins rémunéré qu’à BAC+5 ?

Surtout, la véritable crise n’est pas une crise de formation mais bien une crise de vocation liée notamment à :

  • L’absence de perspective de carrière et l’absence de mobilité géographique,
  • L’augmentation des violences scolaires et des incivilités,
  • L’absence de protection fonctionnelle effective des personnels par leur hiérarchie,
  • L’alourdissement des charges administratives,
  • L’hétérogénéité extrême des classes sans moyens adaptés pour différencier,
  • L’école inclusive imposée sans accompagnement réel.

Le verdict d’Action & Démocratie

Cette réforme, mieux pensée que les précédentes, ne règlera pas le fond du problème.

Sans revalorisation salariale sérieuse, amélioration des conditions de travail et refondation de la politique éducative, le métier de professeur des écoles continuera à se dévaloriser, et la crise des recrutements persistera.

Action & Démocratie appelle donc à des mesures beaucoup plus ambitieuses pour restaurer l’attractivité du métier et sauver l’École de la République.

Retrouvez nos propositions pour l’École ICI

Référence :
Décret n° 2025-352 du 17 avril 2025 modifiant les conditions de recrutement et de formation des corps enseignants, du personnel d’éducation et des maîtres de l’enseignement privé sous contrat du ministère chargé de l’éducation nationale

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Du Capes de spécialité au BTS enseignement

Du Capes de spécialité au BTS enseignement

Réflexion sur la réforme de la formation des enseignants

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Une formation scientifique « de qualité »

Dans un dossier de présentation édité le 28 mars 2025, Elisabeth Borne justifiait la réforme de la formation initiale des enseignants en invoquant deux arguments :

  • le déclassement des élèves français dans les tests de performance internationaux en langue natale et en mathématiques.
  • une perte massive d’attractivité du métier de professeur.

« Nous devons regarder ces réalités en face », indique la ministre. Regarder passivement, semble-t-il, puisque le constat d’échec n’est assorti d’aucune analyse de fond sur les racines du mal. Mais passons, et regardons – puisqu’on nous y exhorte – ce qu’on nous propose.

Les bacheliers aspirant à devenir professeurs bénéficieront d’une formation scientifique de trois ans qui les mènera à la Licence. Dès son obtention, ils se présenteront au concours du Capes : s’ils réussissent, ils pourront se considérer comme recrutés par l’État et l’État les considérera comme comme scientifiquement mûrs, dotés des connaissances suffisantes pour concevoir des contenus dignes d’un véritable enseignement.

Néanmoins, quand on y regarde de plus près, les trois années évoquées en seraient plutôt deux : la simple lecture du dossier nous apprend en effet que 70 % de l’enseignement sera consacré aux « savoirs disciplinaires », le tiers du temps restant sera, quant à lui, alloué aux « enjeux didactiques et pédagogiques », au « contexte institutionnel » et aux stages (dix semaines). Eu égard aux difficultés actuelles des étudiants de L1 dans les domaines de l’expression et du raisonnement, on pourrait déjà penser que trois années de formation scientifique seraient bien maigres pour transformer un étudiant en maître d’une ou plusieurs disciplines. Mais si un tiers du temps affecté à l’enseignement scientifique sert à faire autre chose, nos trois années se transformeront peu ou prou en deux années d’acquisition effective des connaissances. Rappelez-vous, il faut relever le niveau… mais pas celui des enseignants. Par ailleurs, les professeurs ainsi formés seront-ils encore capables d’accéder aux études de troisième cycle et de soutenir une thèse de recherche dans leur domaine scientifique de formation, comme c’est le cas aujourd’hui ?

Vers la licence professionnelle

Soyons honnêtes, ce n’est plus d’une licence classique que les futurs enseignants seront titulaires mais d’une licence professionnelle, diplôme particulier visant l’insertion dans le travail et non l’acquisition d’une culture, au sens large du terme. Le master qui suivra sera dans la même veine et accentuera même cette tendance professionnalisante des études supérieures. La ministre assure, sur tous ses supports de communication, que les étudiants lauréats continueront de bénéficier d’une « formation scientifique de qualité » mais on note une insistance spectaculaire sur « la différenciation », « l’école inclusive », « la connaissance des élèves », « les valeurs de la République », « le numérique éducatif (IA) », « l’égalité filles-garçons », les enjeux écologiques, etc. On se demande bien quelle formation scientifique de qualité pourrait être dispensée au milieu de tous ces concepts censés permettre aux professeurs d’accomplir ces fameuses « missions complémentaires » qui se transforment bien souvent en heures de rien pour les élèves.

Et pourquoi pas le BTS ?

On le sent, devenir enseignant consistera avant tout à répéter des postures et à les faire adopter ensuite aux élèves. La contradiction qui traverse cette réforme est profonde mais passerait presque inaperçue. Levons l’ambiguïté : aucune formation scientifique sérieuse ne peut aller de pair avec une telle instrumentalisation du savoir. C’est de l’escroquerie caractérisée.

Il faut savoir ce que l’on veut : des enseignants spécialistes d’un domaine, capables de produire une pensée indépendante et à ce titre dignes de former la jeunesse à l’autonomie critique ou un technicien de l’enseignement capable d’agir, au nom de l’Etat, en répétiteur sur les thèmes chers à l’idéologie du moment ? Si c’est la dernière tendance qui l’emporte, soyons clairs et honnêtes, un Brevet de Technicien Supérieur suffira amplement.

En juillet 2024, les sociétés savantes et certains syndicats demandaient un moratoire sur la réforme des enseignants en pointant, dans une tribune, le risque de « déqualification globale du métier » et des « attentes disciplinaires en forte baisse ». A Action & Démocratie, nous irons jusqu’à parler de dénaturation, tant c’est la définition même du mot professeur qui est en train de changer. « Oui, mais à quoi bon charger la mule, quand on voit le niveau des élèves ? », diront certains. De quoi nous inscrire éternellement dans le cercle vicieux du fameux déclassement qu’on voulait enrayer.

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Le travail moderne

Le travail moderne : entre fatigue numérique, collègues fantômes et chefs tout-puissants

Préparez vos zygomatiques et vos sourcils circonspects, car aujourd’hui, on va décortiquer la joyeuse ambiance de nos lieux de labeur (ironie, quand tu nous tiens).

À la lumière des récentes enquêtes du Point, on dirait bien qu’au travail, c’est un peu comme une mauvaise série télé : les épisodes s’enchaînent, les rebondissements sont souvent ridicules, et à la fin, on se demande surtout où est passé notre temps (et parfois, notre santé mentale).

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La comédie tragique du quotidien au travail

Accrochez-vous, car le spectacle ne fait que commencer :

  • « Slack Fatigue » : quand la notification devient tortionnaire (Slack ou toute autre plateforme de communication collaborative propriétaire). Ah, Slack, notre « QG numérique » ! La belle promesse d’alléger le travail s’est transformée en une course effrénée à la réactivité. Disparaître quelques heures, c’est déjà être catalogué « salarié fantôme ». On scrute la pastille verte, on répond à des « tu peux checker quand t’as une minute ? » en sachant pertinemment que cette fameuse minute, on ne l’a plus. Les notifications pourrissent la vie, les messages s’empilent, et on finit par partager son lit avec son boulot. C’est la « Slack fatigue », mes amis, un épuisement bien réel face à ce flux ininterrompu. Pour les experts en lexicologie syndicale, on pourrait parler de surcharge informationnelle numérique chronique.

Source : https://www.lepoint.fr/economie/la-slack-fatigue-quand-les-notifications-pourrissent-la-vie-des-salaries-10-02-2025-2581937_28.php

  • La « colleague zone » : ensemble, mais tellement seuls. Vous souvenez-vous du temps où le travail était aussi un lieu de camaraderie, voire d’amitié ? Oubliez ! Place à la « colleague zone », cette zone grise où les liens se frôlent sans jamais se nouer. On déjeune seul devant son écran, les conversations se limitent à l’utile, et l’attente d’une complicité se solde par un silence poli. Même les pauses café, autrefois rituels de convivialité, se font rares. C’est une nouvelle forme d’isolement relationnel au travail, une érosion du collectif que nos experts qualifieraient de désaffiliation psychosociale progressive.

Source : https://www.lepoint.fr/economie/c-est-un-peu-triste-comment-la-colleague-zone-a-pris-le-pas-sur-l-amitie-au-travail-22-04-2025-2587873_28.php

  • L’Ère de l’« idiocratie » managériale : quand les apparences font loi. Ah, le management moderne ! Exit la compétence et le savoir-faire, place aux tableaux de bord, aux slides rutilantes et aux « KPI » (Key Performance Indicators, en anglais, ça fait plus pro) ! On choisit des managers plus à l’aise avec le reporting qu’avec la réalité du terrain. On assiste à la montée de ceux qui excellent dans l’art de la forme plutôt que du fond. Résultat ? Un sentiment de non-sens, une déconnexion hallucinante, et l’impression, chers collègues, qu’« on a basculés dans l’idiocratie » (à voir aussi : La kakistocratie : la promotion par l’incompétence). Nos spécialistes en sciences de gestion parleraient d’une prime à l’incompétence performante, ou de l’avènement du management par les indicateurs déconnectés du travail réel.

Source : https://www.lepoint.fr/economie/on-a-bascule-dans-l-idiocratie-quand-les-incompetents-grimpent-les-echelons-28-04-2025-2588357_28.php#11

  • Le dopage subtil au bureau : la chimie comme béquille. Face à la pression et à la peur de « décrocher », de plus en plus de salariés misent sur la chimie. Cocaïne, microdoses de LSD, ou détournement de médicaments psychostimulants comme la Ritaline, la drogue au travail change de visage. Elle devient une « béquille », une réponse chimique à un monde du travail qui exige l’endurance plus que l’équilibre. Pour nos experts en santé au travail, c’est le symptôme alarmant d’une pression intenable et d’une normalisation inquiétante de conduites addictives en milieu professionnel.

Source : https://www.lepoint.fr/economie/c-est-une-bequille-ces-salaries-qui-carburent-a-la-drogue-pour-tenir-24-03-2025-2585495_28.php

  • Le vol d’idées : le sport national de l’entreprise. Une idée brillante vous traverse l’esprit ? Attention ! Elle pourrait bien refaire surface dans la bouche de votre supérieur quelques jours plus tard. Le vol d’idées est monnaie courante, minant la confiance et l’engagement. Entre l’oubli involontaire (la « kleptomnésie ») et l’appropriation délibérée, la frontière est parfois floue. Nos sommités en psychologie du travail rappelleraient que s’approprier le travail intellectuel d’autrui est une forme de plagiat, un manquement à l’éthique professionnelle aux conséquences délétères pour le collectif.

Source : https://www.lepoint.fr/economie/mais-c-etait-mon-idee-le-pillage-ce-sport-de-bureau-ordinaire-07-04-2025-2586683_28.php

  • La disparition progressive de la pause déjeuner : manger vite et mal pour travailler plus ? Seule soupape d’humanité dans nos journées minutées, la pause déjeuner semble en voie de disparition. Réduite à un simple remplissage d’estomac, elle n’est plus un temps pour souffler et échanger. On déjeune seul devant son écran, on court faire des courses, on avale un sandwich entre deux mails. L’inflation du prix des repas n’arrange rien. Nos experts en ergonomie et qualité de vie au travail soulignent l’importance cruciale de cette pause pour la santé physique et mentale, et dénoncent sa réduction comme un facteur supplémentaire de stress et de fatigue.

Source : https://www.lepoint.fr/societe/lunch-box-stress-et-notifications-la-pause-dej-en-voie-de-disparition-24-02-2025-2583172_23.php

Ça vaut aussi pour l’Éducation nationale. N’en doutez pas !

Chers collègues, ne croyez pas être épargnés par ces joyeusetés ! Si les open spaces rutilants et les KPI à outrance sont peut-être moins prégnants dans certains secteurs, la pression de l’efficacité, la surcharge de travail, les réorganisations incessantes et le sentiment de perte de sens sont des maux qui vous sont aussi familiers. La « Slack fatigue » se transforme en avalanche de mails, la « colleague zone » en atomisation des équipes, et l’« idiocratie » managériale… eh bien, disons que certains choix de carrière au sein de l’administration pourraient alimenter quelques débats animés à la machine à café (quand elle n’est pas en panne !).

Et nos dirigeants politiques dans tout ça ?

Quand on observe l’état de notre beau pays après 40 ans de politiques menées tambour battant (et souvent sans grande concertation avec les forces vives, notamment syndicales), ne pourrait-on pas se demander si les symptômes décrits dans ces articles ne touchent pas aussi notre classe politique ? La déconnexion du réel, la primauté des apparences et des indicateurs biaisés, la difficulté à reconnaître les compétences et l’expérience… certains parallèles pourraient être tentants, n’est-ce pas ? Après tout, quand on voit le résultat, on pourrait légitimement s’interroger.

Télétravail, absentéisme, démissions, retraites et crise des vocations : des tentatives d’échapper à la toxicité ?

Face à cet environnement professionnel de plus en plus toxique, n’assiste-t-on pas à des stratégies d’évitement ? Le télétravail, souvent présenté comme une panacée, n’est-il pas aussi pour certains une manière de s’éloigner d’un management oppressant ou de collègues peu coopératifs ? L’absentéisme, les démissions, les départs anticipés à la retraite, et la crise des vocations dans certains secteurs, ne sont-ils pas autant de signaux d’alarme, des tentatives individuelles de fuir un système qui broie les individus ? La question mérite d’être posée : ces phénomènes sont-ils des choix délibérés de confort, ou des réactions de survie face à un monde du travail devenu délétère ?

L’espoir existe : jouer en équipe !

Pas de panique ! La situation n’est pas une fatalité. Nous ne sommes pas condamnés à subir indéfiniment la « Slack fatigue », la solitude de la « colleague zone » ou les décisions lunaires de managers hors-sol. L’espoir réside dans le collectif, dans notre capacité à nous organiser et à faire entendre nos voix.

Rejoindre la communauté syndicale d’Action & Démocratie / CFE – CGC Corse, c’est choisir de ne plus être seul face à ces défis. C’est renouer avec humanité et solidarité, pour la défense de nos droits, pour la construction d’un environnement professionnel plus sain, plus humain et plus juste. Ensemble, nous pouvons agir pour :

  • Défendre un meilleur équilibre vie pro / vie perso, en luttant contre la culture de l’hyperconnexion et en promouvant des pratiques de travail respectueuses du temps de repos.

  • Recréer du lien social au travail, en favorisant les échanges, la coopération et la reconnaissance mutuelle.

  • Promouvoir un management basé sur la compétence et le respect, en dénonçant les pratiques managériales toxiques et en exigeant une véritable reconnaissance des savoir-faire.

  • Défendre notre santé physique et mentale, en luttant contre toutes les formes de pression et de stress excessif.

  • Assurer la reconnaissance de la valeur de chacun, tout en valorisant la contribution de tous.

  • Réaffirmer l’importance de redonner du temps au temps, comme disposer d’une cantine (on peut toujours rêver), prendre le temps de la pause déjeuner qui est essentiel pour la récupération, le bien-être et le lien social.

Alors, n’attendez plus !

Rejoignez Action & Démocratie / CFE – CGC Corse et devenez acteur du changement.

Vous voulez nous soutenir : adhérez et donnez votre avis.

Vous voulez participez : nous vous proposons d’être référent d’établissement, référent de corps, d’être intégré sur des listes de candidatures pour siéger dans les instances de dialogues sociales (établissement, département ou académie), contactez-nous.

Ne vous demandez pas ce qu’Action & Démocratie peut faire pour vous, mais, ce que vous pouvez faire pour la communauté éducative avec Action & Démocratie. (Jean Frédéric Kilady, «Ich bin ein TZR».)

Ensemble, construisons un avenir où le travail rime avec épanouissement et non avec épuisement. Parce que, finalement, la meilleure des séries télé, c’est celle où les héros, unis, parviennent à changer le scénario !


Syndiquez-vous, resyndiquez-vous, vous verrez des changements !

Le bureau académique Action & Démocratie

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Soutien et action suite à l’agression d’une collègue à Bastia

Communiqué

Le Syndicat Action & Démocratie / CFE – CGC Corse apporte son soutien total et entier à notre collègue victime de l’agression inqualifiable survenue à l’école Defendini de Bastia le vendredi 4 avril.

Nous tenons à exprimer notre solidarité la plus sincère envers elle face à cette épreuve. En signe de soutien et en écho à l’appel lancé par d’autres organisations syndicales, Action & Démocratie / CFE – CGC Corse s’associe pleinement à l’appel à procéder à un

débrayage dans tous les établissements de l’académie de Corse le lundi 7 avril dès 8 h 30.

 Nous encourageons tous nos adhérents et l’ensemble des personnels à se joindre à ce mouvement afin de marquer notre indignation face à cet acte de violence et de réaffirmer notre exigence d’un environnement de travail sûr et respectueux pour tous. Action & Démocratie / CFE – CGC Corse prend acte positivement de la réaction rapide et des mesures prises par le Rectorat de l’académie de Corse suite à cette agression. Nous saluons notamment la prise de contact immédiate avec les équipes, le déplacement de l’autorité hiérarchique, la mise en place de la protection fonctionnelle et le dépôt de plainte par les services académiques. Nous notons également avec satisfaction l’interpellation rapide de l’auteure présumée des faits et son placement sous contrôle judiciaire, confirmés par le procureur de Bastia. Cependant, Action & Démocratie / CFE – CGC Corse déplore vivement la répétition trop fréquente de telles agressions à l’encontre des personnels de l’éducation. Ces actes sont intolérables et rappellent la nécessité d’une vigilance constante et de mesures de protection efficaces pour garantir la sécurité de tous au sein de nos écoles. Nous tenons à rappeler à l’ensemble des personnels de l’académie de Corse l’existence du guide académique d’accompagnement intitulé “Gestion des situations complexes”, dont l’élaboration a bénéficié de la participation des organisations syndicales. Cet outil précieux met à disposition des personnels l’ensemble des procédures visant à garantir un soutien inconditionnel de l’institution en cas d’incivilité ou d’agression dans le cadre de leurs fonctions. Ce guide est téléchargeable à l’adresse suivante :https://www.ac-corse.fr/media/27140/download.Nous encourageons vivement chacun à en prendre connaissance. Action & Démocratie / CFE – CGC Corse restera vigilant quant au suivi de cette affaire et continuera d’œuvrer pour la défense des droits et la sécurité de tous les personnels de l’éducation en Corse. Le bureau académique

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Vous vous foutez de nous ?!

Quand les cadeaux aux entreprises font exploser la facture (que l’on nous demande de régler !)

Accrochez-vous à vos stylos et à vos convictions, car le moment est venu de plonger avec délectation (amère, certes) dans les abysses insondables du budget de notre douce France. On nous rebat les oreilles avec la dette, les déficits, et, bien sûr, le coût exorbitant de ces fainéants de fonctionnaires qui, entre deux grèves bien imméritées, ruineraient le pays. Ah, le fameux « fonctionnaire bashing », ce sport national qui consiste à désigner l’agent public comme le bouc émissaire idéal de tous nos maux financiers !

Mais si on grattait un peu le vernis de cette propagande éculée ? Si on regardait de plus près où partent réellement nos impôts, avant que Bercy ne nous explique qu’il faut encore nous serrer la ceinture ? Préparez vos loupes, car le voyage risque d’être… instructif.

Le festin des entreprises : 200 milliards d’euros, et vous, vous n’avez plus de papiers pour vous essuyer les mains aux toilettes !

En 2024, tenez-vous bien, les aides publiques aux entreprises ont englouti la bagatelle de 200 milliards d’euros … ! Oui, vous avez bien lu : 200 MILLIARDS ! Ça représente 23,69 % du budget total de l’État (844 milliards d’euros), soit plus de 30 % si on y ajoute les aides des collectivités territoriales…

Source : 200 milliards : le coût exorbitant des aides publiques aux entreprises

Pendant ce temps, on nous explique doctement qu’il n’y a plus un kopeck pour rénover les écoles, augmenter décemment les salaires ou embaucher les collègues qui nous manquent cruellement…. Cherchez l’erreur !

Vous vous foutez de nous ?!

Alors que nos ministères, et particulièrement le nôtre, voient leurs budgets scrutés à la loupe, chaque dépense analysée comme si nous piquions des rouleaux de papier toilette pour nos collections personnelles, il y a un domaine où la cigale chante à pleins poumons sans que personne ne lui demande de justifier ses vocalises : les aides aux entreprises.

Pour bien visualiser l’ampleur du phénomène, imaginez un peu :

Ministère

Budget 2024 (milliards €)

Proportion du budget total (%)

Comparaison avec les aides aux entreprises de 23,69 % du budget total

Défense

95,4

11,3 %

Les aides aux entreprises sont 2,14 fois plus élevées.

Éducation Nationale

86,9

10,3 %

Les aides aux entreprises sont 2,35 fois supérieures.

Intérieur

32,9

3,9 %

Les aides aux entreprises dépassent ce budget de 6,2 fois.

Solidarités et égalité

30,3

3,6 %

Les aides aux entreprises sont 6,73 fois supérieures.

Culture

4,466

0,6 %

Les aides aux entreprises sont 45,7 fois plus élevées.

Santé et accès aux soins

1,5

0,2 %

Les aides aux entreprises sont 136 fois plus élevées.

Source : Budget de l’État Dépenses par ministère

Avouez que ça donne le tournis ! Pendant qu’on nous serine qu’il faut faire des efforts, que le service public coûte trop cher, on déverse des sommes colossales sur les entreprises, souvent sans véritable contrôle ni évaluation des résultats concrets…. On nous promet le plein emploi, la compétitivité accrue, mais les défaillances d’entreprises et les licenciements continuent, notamment dans des secteurs clés, comme l’industrie et le BTP. Curieux, non 

Avec les multinationales au menu, l’argent public arrose les actionnaires

Le plus savoureux (si l’on peut dire) de cette histoire, c’est de constater que ces aides plantureuses atterrissent parfois dans l’escarcelle de multinationales qui se portent comme un charme, engrangent des profits records, pratiquent allègrement l’optimisation fiscale, versent des dividendes plantureux à leurs actionnaires et licencient ….

Prenons quelques exemples concrets :

  • Google France a bénéficié d’aides liées à la transition numérique et à l’innovation technologique …. Pourtant, lors d’une audition hilarante (si ce n’était pas si grave) devant une commission d’enquête sénatoriale en mars 2025, les responsables de Google France ont montré une méconnaissance sidérante des aides publiques dont ils avaient profité, notamment le fameux CICE (Crédit d’Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi) …. Les sénateurs, visiblement pris d’une crise de nerfs justifiée, ont littéralement « démonté » les représentants de la firme, incapables de fournir des chiffres précis et se retranchant derrière le caractère « automatique » de ces allègements…. On vous invite vivement à visionner cet extrait anthologique où l’on comprend que l’argent public s’évapore parfois sans que les bénéficiaires eux-mêmes n’en aient une idée claire !

Google a réalisé en 2024 un bénéfice net de 100 milliards de dollars.

Source : Q4-2024 : Google explose les compteurs, mais Wall Street fait la moue

https://youtu.be/jhqBZWRASHo

Source : « Vous vous foutez de nous ?! » : Les sénateurs craquent, ça dégénère en direct !

  • Des entreprises comme Stellantis(bénéfice net 5,5 milliards d’euros), Michelin (bénéfice net 1,89 milliards d’euros) et TotalEnergies (bénéfice net 4,06 milliards d’euros), qui affichent des bénéfices à faire pâlir d’envie n’importe quel État en difficulté, reçoivent également des aides, notamment pour la transition écologique ou la maîtrise des prix de l’énergie, tout en continuant à gaver leurs actionnaires de dividendes ….

Sources : Stellantis résultats de l’année 2024Michelin publie un bénéfice en baisse en 2024  – TotalEnergie Résultats du quatrième trimestre 2024 et de l’année 2024

  • Un cas d’école, Sanofi, notre champion tricolore du labo ! On apprend dans les coulisses d’une commission d’enquête que l’entreprise est une adepte du Crédit d’Impôt Recherche (CIR). Figurez-vous que, sur l’assiette de ce CIR, 85% des dépenses étaient liées à de la sous-traitance, dont un coquet montant de 4 millions d’euros a traversé nos frontières pour l’Allemagne. On imagine nos sénateurs, un brin chafouins, demandant des comptes sur ces pratiques. Pendant ce temps, Sanofi, fort d’un bénéfice net mirobolant de 5,74 milliards d’euros et d’un bénéfice net par action de 7,12 € en 2024, veut supprimer plus de 300 postes en France dans ses équipes de recherche. On pourrait presque entendre les caisses de l’État chanter “allez l’Allemagne, allez l’Allemagne” pendant que les employés français se demandent à quelle sauce de l’emploi ils vont être “recherchés” ! Heureusement, la justice s’en est mêlée pour l’instant. Drôle de manière de remercier la générosité publique, n’est-ce pas ?

Sources : Sanofi accroît sa rentabilité en 2024Résultats de l’année 2024 Sanofi : la justice annule un plan prévoyant 325 suppressions d’emplois

https://youtu.be/qfJF9v6tUaw

Source :  “Arrêtez, on n’en peut plus” séquences hallucinantes entre sénateurs et Sanofi en commission

Fonctionnaire bashing et services publics : Les boucs émissaires idéaux ?

Alors, bien sûr, quand les caisses de l’État toussent, qui accuse-t-on ? Les dépenses publiques, pardi ! Et qui sont les symboles de ces dépenses, si ce n’est les fonctionnaires et les services publics ? On nous serine à longueur de journée que nous coûtons trop cher, que nous sommes responsables de l’endettement abyssal de la France.

Qu’entendons-nous ? Qu’il faut allonger l’âge de la retraite et diminuer les indemnités journalières en cas d’arrêt maladie (jusqu’à 17 % de baisse pour certains salariés à partir d’avril 2025). En clair, on nous demande, à nous citoyens et fonctionnaires, de payer les pots cassés de ces cadeaux dispendieux aux entreprises…. On nous explique que c’est nécessaire pour réduire la dette, alors que les économies ainsi réalisées (60 milliards d’euros prévus en 2025) … ne représentent qu’une fraction (environ 29 %) du montant faramineux des aides aux entreprises (204 milliards d’euros) …. Cherchez l’erreur, bis repetita !

Comparons encore un peu :

Mesure

Montant annuel

Aides publiques aux entreprises

200 milliards € estimé 2025

Économies sur la réforme des retraites

~17 milliards € estimé 2030

Réduction IJ arrêt maladie

~0,9 milliard € estimé 2025

Sources : Retraite : le vrai rendement –  Budget 2025 : le Sénat réduit l’indemnisation des agents en arrêt-maladie

La France ! Championne du monde de la dette et de la générosité … Pendant que nous fonctionnaires devrons nous serrer la ceinture à tel point que nous pourrions utiliser nos nombrils comme bouton de pantalon, notre Lucky Luke national, d’un claquement de doigts plus rapide que son ombre, dégaine 2 milliards d’euros pour l’Ukraine. Et attention, ce n’est pas de la menue monnaie : chars, munitions, missiles et drones, rien que ça !

Pendant ce temps, l’Action Sociale Interministérielle (ASI), ce petit coup de pouce pour nos agents les plus modestes, voit son budget raboté de près de 30 millions d’euros. On leur supprime la prime de pouvoir d’achat en 2025, la GIPA (garantie individuelle du pouvoir d’achat) est aux oubliettes, et même l’aide pour le maintien à domicile (AMD) prend une claque de 1,5 million d’euros. N’oublions pas la baisse de 10 % du taux d’indemnisation des congés de maladie ordinaire et le recul de l’âge de la retraite à 64 ans.

On imagine les réunions au ministère : “Bon, les amis, pour l’Ukraine, on sort le chéquier sans sourciller. Pour l’ASI ? Ah bah faut faire des économies, hein ! Peut-être que les agents pourront se cotiser pour se payer des tickets resto … ukrainiens, tiens !” Quelle élégance dans la gestion des priorités !

Le contraste est saisissant. On rogne sur nos droits sociaux, on repousse l’âge de départ à la retraite, on diminue nos revenus en cas de maladie, alors que des milliards continuent de s’envoler vers des entreprises qui n’en ont souvent pas besoin, voire qui contribuent peu au budget de l’État via l’impôt sur les sociétés.

Sources : “On est à un point de rupture”, alertent quatre syndicats de la fonction publique avant la mobilisation du 3 avril – Action sociale interministérielle : les syndicats alertent sur une nouvelle envolée de la sous-consommation des crédits – Action sociale interministérielle : les syndicats alertent sur une nouvelle envolée de la sous-consommation des crédits

Alors, chers collègues, continue-t-on à faire le dos rond pendant que les budgets fondent plus vite qu’une glace au soleil d’août ?

On nous parle de rigueur budgétaire pendant que d’autres secteurs semblent moins touchés. Franchement, si on attend sagement dans notre coin que les choses s’améliorent par magie, on risque d’attendre longtemps, très longtemps ! Il est grand temps de sortir de nos classes et de montrer un peu de “collectif”.

Si chacun tire la couverture de son côté, on finit tous enrhumés ! Alors, pour une fois, au lieu de corriger des copies jusqu’à minuit, pourquoi ne pas prendre une adhésion à un syndicat ?

Ce n’est pas le Pérou, mais figurez-vous que plus on est nombreux à pousser dans le même sens, plus les négociations auront du poids. Alors, on se motive, on se syndique, et on fait entendre notre voix, parce qu’à force de nous la couper, on ne peut plus travailler et enseigner correctement, ni même vivre décemment pour nombre d’entre nous !

Seul, on subit. Ensemble, on agit !


Syndiquez-vous, resyndiquez-vous, vous verrez des changements !

Le bureau académique Action & Démocratie

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Toute la communauté Corse est sous le choc

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Rencontre à Ajaccio avec Monsieur le ministre de l’Action publique, de la Fonction publique et de la Simplification

Communiqué

Rencontre le 07 mars 2025 15H30 à Ajaccio avec Monsieur le ministre de l’Action publique, de la Fonction publique et de la Simplification.

 Monsieur le ministre de l’Action publique, de la Fonction publique et de la Simplification, a reçu la CFE-CGC de Corse ce vendredi 7 mars 2025 à Ajaccio. 

Action & Démocratie / CFE-CGC Corse faisait partie de la délégation.

Lors de cet entretien, la CFE-CGC de Corse a remis à monsieur le Ministre, la contribution au volet social sur l’autonomie “Processus Beauvau”.  Ce document détaille nos contributions et revendications syndicales dans le cadre des discussions sectorielles  sur le volet social de l’autonomie de la Corse.  Il met en lumière les enjeux sociaux cruciaux pour les salariés et fonctionnaires de Corse, dans un contexte socio-économique marqué par un coût de la vie élevée et des particularités démographiques, géographiques et économiques de la Corse.

 

Action & Démocratie / CFE-CGC Corse porte les préoccupations des agents au Ministre

 Nous avons échangé particulièrement sur les revendications sociales de la CFE-CGC de Corse pour la fonction publique dans le cadre du processus d’autonomie.  La CFE-CGC siégeant au niveau national, au Conseil Supérieur de la Fonction publique, notre syndicat portera ses propositions également dans cette instance. Concernant la fonction publique : Action & Démocratie  / CFE-CGC de Corse a exposé ses revendications spécifiques au secteur public en général et pour l’Éducation nationale, incluant la préservation des statuts de la fonction publique, l’importance de garantir la diversité de la représentativité syndicale et sa cohérence avec la représentativité syndicale nationale.  

  •  Nous avons insisté sur la nécessité de préserver et d’améliorer les statuts de la fonction publique en corse, en garantissant, comme pour le privé, l’application de la règle du mieux-disant entre les dispositions sociales nationales et régionales dans le cadre de l’autonomie à venir.
  • Nous avons demandé la pérennité des moyens financiers correspondants par l’État. Ces deux conditions nous paraissant essentielles pour assurer le progrès social dans le temps.
  • Nous avons souhaitez attirer l’attention sur la situation particulière des fonctionnaires en Corse, notamment en ce qui concerne le pouvoir d’achat et les conditions de mutation.
    • Nous revendiquons une majoration de traitement de 14 % pour rétablir une équité de pouvoir d’achat entre les fonctionnaires, ainsi que l’institution d’un barème de bonification qui favorise les mutations en Corse des fonctionnaires ayant des liens avec l’île.
  • Un point sur le devenir des établissements publics, France travail, AFPA, hôpitaux,  etc et de leurs personnels a été abordé 

           La CFE-CGC de Corse entend porter la voix des agents de la fonction publique et du secteur privé dans les discussions générales et sectorielles à venir et nous avons demandé lors de cet entretien avec le ministre, la création, dès à présent, d’un institut du dialogue social en Corse, pour travailler sur un socle de propositions et d’adaptations des textes sociaux nationaux si nécessaire, au contexte régional dans le cadre de l’autonomie.  En conclusion, la CFE CGC demande que soit gravé dans le marbre que l’autonomie ne se traduise pas par une régression sociale et nous avons rappelé nos revendications générales :

  • Que le statut d’autonomie garantisse le maintien des dispositions sociales nationales dans le secteur public et privé.
  •  Que les acquis et textes sociaux nationaux en vigueur constituent le socle “minimum social garanti” : Dispositions du Code général de la fonction publique ,différents accords nationaux et régionaux du secteur public. Pour le secteur privé : les accords de branches, conventions collectives nationales, le code du travail, les accords régionaux en vigueur etc….).
  • Que les accords sociaux régionaux proposés à l’autonomie, modifiant les dispositions des accords sociaux nationaux et régionaux en vigueur devront être validés par la signature majoritaire des syndicats pour être applicables.  

Action & Démocratie / CFE-CGC Corse remercie Monsieur le ministre de l’Action publique, de la Fonction publique et de la Simplification de cette démarche d’écoute des spécificités locales.

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Contractuels, l’enquête qui déballe tout (ou presque !)

Chers collègues contractuels, vous vous demandiez ce qu’il advenait de vos réponses à notre grande enquête de janvier ? Eh bien, tenez-vous prêts, car les résultats sont arrivés et ils sont… comment dire… savoureux !

Souvenez-vous, en janvier dernier, Action & Démocratie / CFE-CGC de Corse s’est lancé dans une mission d’investigation digne des plus grandes séries policières : comprendre ce que vous, remplaçants de l’extrême, vivez au quotidien.

Vous avez répondu en masse, avec la verve et le franc-parler qu’on vous connaît !

Contractuels l'enquête qui déballe tout

Vous avez été nombreux à répondre à notre enquête “Contractuels ! On a besoin de vous ! ” et nous tenons à vous remercier chaleureusement pour votre participation.

Chez Action & Démocratie, on s’est retroussé les manches pour décortiquer vos réponses et croyez-nous, c’est parfois plus croustillant qu’un feuilleton télévisé. On a enquêté discrètement, promis !

Alors, prêts pour le débrief ? Accrochez-vous, ça va secouer un peu !

Le grand bazar des contrats :

  • Renouvellement : 59,9 % d’entre vous n’êtes pas informés du renouvellement de votre contrat dans les temps. C’est un peu comme jouer à la roulette russe administrative, non ? Et le pompon : 95,8 % n’ont pas reçu de notification écrite du motif de non-renouvellement ! On pourrait croire qu’on joue à cache-cache avec l’administration, sauf que là, le perdant c’est souvent vous.
  • Durée des contrats : Des contrats à durée variable, c’est le quotidien de beaucoup d’entre vous. On dirait que l’Éducation nationale a inventé le concept de “l’emploi jetable” ! Et on ne parle même pas des contrats qui s’arrêtent juste avant les vacances pour reprendre à la rentrée…
  • Contrats à la carte : 36,1 % des contrats ne mentionnent pas l’établissement d’exercice ! On dirait que certains d’entre vous sont recrutés à l’aveugle, comme des agents secrets en mission top secrète.

Conditions de travail : Le parcours du combattant

  • Manque de reconnaissance : 45,8 % d’entre vous ont le sentiment de ne pas être reconnus pour votre travail, et 40,8 % ne vous sentez pas intégrés aux équipes pédagogiques! On vous voit, on vous entend, et puis…
  • Accompagnement : Formation et tutorat ? Pour beaucoup, c’est le désert : 52,6 % n’ont bénéficié d’aucune formation et 61,6 % n’ont pas été accompagnés par un tuteur. On dirait qu’on vous envoie au front sans carte ni boussole !
  • Difficultés administratives : 44,4 % d’entre vous galèrent avec le renouvellement des contrats, les paiements, et l’accès à l’information. C’est un peu comme si l’administration avait un logiciel qui bug sans arrêt !

Bien-être et reconnaissance : SOS Détresse

  • Mal-être au travail : 23,8 % ne se sentent pas bien et ne pensent pas que l’institution se soucie de leur bien-être. Si l’Éducation nationale est un paquebot, vous êtes apparemment quelques-uns à vous sentir à la dérive.
  • Absence de considération : 75,3 % ont le sentiment d’un manque de considération de la part de l’administration. C’est un raz de marée !

Rémunération : Le nerf de la guerre (ou plutôt de la galère)

  • Salaires insuffisants : C’est un peu comme si on vous payait avec des billets de Monopoly. 

En conclusion : On ne lâche rien !

Cette enquête a mis en lumière la réalité parfois chaotique que vous vivez. La précarité, le manque de reconnaissance et les conditions de travail difficiles sont des problématiques qui doivent être prises au sérieux.

Action & Démocratie demande :

  • Le respect des délais de prévenance pour le renouvellement des contrats.
  • La justification écrite des motifs de non-renouvellement.
  • La limitation du recours aux CDD pour des besoins permanents.
  • La conformité des contrats avec le lieu d’exercice.
  • L’application du référentiel de rémunération des contractuels des métiers du numérique.
  • Une formation adaptée et un tutorat efficace pour tous les nouveaux agents.
  • Une communication claire sur vos droits.
  • Une majoration de traitement de 14 % pour tous les agents contractuels et titulaires pour rétablir une équité de pouvoir d’achat avec le continent.

Vos témoignages sont notre carburant pour agir et faire bouger les lignes. Et si vous avez d’autres anecdotes croustillantes (ou cauchemardesques) à partager, n’hésitez pas, on est toujours preneurs !

Les résultats complets de l’enquête sont disponibles en PDF ci-dessous pour les plus curieux.

Syndicalement vôtre,

Le bureau Action & Démocratie de l’académie de la Corse

Retrouvez ici les résultats qui décoiffent

(et qu’on a envoyés à M. le Recteur !)

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Convention d’assurance chômage du 15 novembre 2024 : principales évolutions

La convention d’assurance chômage du 15 novembre 2024, agréée par arrêté du 19 décembre 2024, s’applique depuis le 1er janvier 2025, et plus précisément aux salariés involontairement privés d’emploi dont la fin de contrat de travail intervient à compter de cette date, à l’exception de ceux concernés par une procédure de licenciement engagée antérieurement.

Elle remplace donc le décret du 26 juillet 2019 qui a pris fin le 31 décembre 2024.
Toutefois, pour des raisons opérationnelles de mise en œuvre, l’entrée en vigueur de certaines évolutions réglementaires est différée au 1er avril 2025.

Convention d'assurance chômage du 15 novembre 2024

L’essentiel de la convention d’assurance chômage du 15 novembre 2024

Demandeurs d’emploi inscrits à France travail en corse au quatrième trimestre 2024

Au quatrième trimestre 2024, en Corse, le nombre de demandeurs d’emploi tenus de rechercher un emploi et sans activité (catégorie A) s’établit en moyenne sur le trimestre à 13 420.Ce nombre augmente de 3,6 % sur le trimestre (soit +470 personnes) et de 4,1 % sur un an.
En France métropolitaine, ce nombre augmente de 4,0  % ce trimestre (+3,7 % sur un an).

En Corse, le nombre de demandeurs d’emploi tenus de rechercher un emploi, ayant ou non exercé une activité (catégories A, B, C) s’établit en moyenne à 19 880 au quatrième trimestre 2024. Ce nombre augmente de 1,3 % sur le trimestre (soit + 260 personnes) et de 2,8 % sur un an.

En France métropolitaine, ce nombre augmente de 1,8 % ce trimestre (+1,8 % sur un an).

Source : DREETS de Corse

« Au cœur des négociations d’assurance chômage », une série documentaire inédite

Le 21 janvier, l’Unédic diffuse sa série documentaire « Au cœur des négociations d’assurance chômage ». Composée de quatre épisodes, elle a été tournée pendant les dernières négociations à l’automne 2024 entre les organisations représentatives des salariés et des employeurs. Immersion, interviews, séquences « off », cette série dévoile le rôle des experts de l’Unédic comme jamais auparavant.

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Journée d’action devant la préfecture de Corse le jeudi 5 décembre 2024

intersyndicale-fp-corse

L’intersyndicale de la Fonction publique CFDT, CFE-CGC, CGT, FSU, STC et UNSA de la Corse du sud est aujourd’hui rassemblée pour faire face aux attaques et aux mesures punitives envisagées contre les agents des services publics.

Hier soir, mercredi 4 décembre, le vote de la motion de censure a renversé le gouvernement Barnier. Aussi, Monsieur Kasbarian n’est plus ministre de la Fonction publique, de la Simplification et de la Transformation de l’action publique. Mais l’intersyndicale de la Corse du sud reste mobilisée pour exiger du futur ministre de la Fonction publique qu’il renonce :

  • au gel de la valeur du point d’indice ;
  • à l’instauration des 3 jours de carence ;
  • à la diminution de l’indemnisation des jours d’arrêt maladie ;
  • au non-versement de la Garantie Individuelle du Pouvoir d’Achat.

Ces mesures qui étaient envisagées par le gouvernement d’Emmanuel Macron et de Michel Barnier sont encore plus préoccupantes pour la Corse, car sur notre île, 1 actif sur 3 est un agent public. C’est pourquoi, nos organisations syndicales appellent les agents de la fonction publique, fonctionnaires et contractuels, mais également tous les citoyens, à se mobiliser très massivement pour :

  • la revalorisation de l’indemnité compensatoire pour frais de transport, son extension et son élargissement aux retraités ;
  • des moyens budgétaires à la hauteur des missions des services et des politiques publiques ;
  • l’ arrêt des suppressions de postes ;- des créations d’emplois partout où cela est nécessaire ;
  • l’accès à l’emploi titulaire pour les agents contractuels ;
  • l’augmentation de la valeur du point d’indice au titre de l’année 2024 et des années suivantes, mais également des mesures salariales générales ;
  • la refonte des grilles indiciaires ;
  • l’égalité salariale et professionnelle entre les femmes et les hommes ;
  • l’abandon des orientations du projet de loi dit « Guerini » qui vise à « davantage récompenser le mérite » et « (lever le tabou du) à permettre le licenciement des fonctionnaires » (ou encore « remettre en cause les catégories C, B et A »). Ces mesures sont inacceptables.
  • enfin, nous exigeons l’obtention pour tous d’une prime de vie chère en Corse.

Cette journée de mobilisation et de grève n’est qu’un début!

Uniti, Inseme, Vinceremu

AD-CFE-CGC-Grille-Prefecture-Corse
AD-Prefecture-Corse

L’intersyndicale de la Fonction publique CFDT, CFE-CGC, CGT, FSU, STC et UNSA de la Corse du sud a été reçue pendant près d’une heure par M. le Directeur de cabinet de M. le préfet pour lui faire part des préoccupations et revendications des agents des trois versants de la fonction publique (État, Hospitalière et Territoriale).


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