GenIA et perte de productivité

La GenIA fait baisser la productivité et génère encore plus d’épuisement professionnel !

■■ GenIA et perte de productivité

Nous pensions que le pire était le quiet quitting (ou démission silencieuse), cette pratique visant à ne faire que le strict minimum au travail.

GenIA et perte de productivité

C’était mignon. C’était artisanal. Mais l’ère de l’Intelligence Artificielle Générative (GenIA) est arrivée, et elle nous apporte son lot de joyeusetés encore plus épuisantes. Préparez vos machines à café, car nous allons parler de deux phénomènes qui menacent de transformer le travail en zones de guerre cognitive : le « workslop » et la « prompt fatigue ».

■■ Le Workslop : le brouillon en robe de soirée

Imaginez, vous recevez un rapport généré par IA, sur la « maximisation des objectifs pédagogiques ». Il est beau. La mise en page est soignée. Le style est fluide. Vous vous dites : « Enfin une note de service utile ! » Sauf qu’en fait : non.

Le workslop, ou « brouillon IA » en bon français, c’est précisément cela : un travail généré par IA qui semble parfait en surface, mais qui s’avère vide de substance, car incomplet, inutile ou hors contexte. C’est le PowerPoint sur les enjeux de la laïcité qui ne contient que des banalités, ou le courriel au style impeccable, mais au sens confus.

Et là, c’est le drame. Au lieu de nous faire avancer, cette belle coquille vide nous fait perdre notre temps, nous obligeant à tout reprendre pour vérifier les informations. Une récente enquête menée par BetterUp Labs et l’université de Stanford a révélé que 40 % des salariés américains ont déjà reçu de tels « brouillons IA ».

Mais le plus drôle, ce sont les chiffres (et nous savons que le Ministère adore les chiffres) : à chaque fois que quelqu’un reçoit cette tambouille numérique, il doit y consacrer 1 heure et 56 minutes en moyenne pour tenter de comprendre ou de corriger le contenu. Selon les auteurs de l’étude, ce temps perdu représente 186 dollars par mois et par employé en productivité envolée.

Si La GenIA était censée « faire exploser la productivité », une autre étude du MIT indique que, pour l’instant, 95 % des organisations ne constatent aucun retour sur investissement mesurable dans cette technologie. C’est ce qu’on appelle le paradoxe du progrès. Ne vous inquiétez pas, la production de rapports insipides ne va faire qu’augmenter et faire exploser les budgets encore plus !

■■ La Prompt Fatigue

La GenIA nous épuise plus qu’elle ne nous aide. Pendant que nous nageons dans les workslops de nos collègues, nous devons aussi nous battre avec La GenIA pour produire nos propres documents. Et c’est là qu’intervient la « prompt fatigue » – l’épuisement lié aux requêtes. Nous confirmons qu’il y a eu 43 demandes pour produire cet article, c’est épuisant.

Nous pensions que La GenIA nous simplifierait la vie. En réalité, elle nous donne des maux de tête. Nous devons sans cesse formuler, ajuster et réajuster nos requêtes pour obtenir un résultat à peu près pertinent. Selon Ramprakash Ramamoorthy, trois sources principales causent cette fatigue : le choix du bon modèle, la formulation initiale, et les itérations successives.

Le pire ? Ces systèmes ne disent jamais « je ne sais pas ». Ils sont d’une arrogance folle ! Ils vous confortent dans votre requête même lorsqu’ils se trompent, ce qui peut paradoxalement rendre certaines tâches plus rapides à effectuer manuellement qu’en passant par plusieurs modèles d’IA.

L’analyste Leslie Joseph décrit ce changement : notre travail intellectuel est passé du « recherche et assemblage » (avec Google) au « questionner et affiner » (avec La GenIA). À force de reformuler nos invites et de tester différents angles, on finit par casser notre flux de concentration, au détriment de la réflexion profonde.

Attention, danger ! Aaron McEwan alerte sur le risque cognitif : « À force de chercher la réponse toute faite, on court-circuite le processus de pensée critique qui forge l’expertise et la sagesse ». Nous risquons de perdre l’habitude de rédiger une réponse nous-mêmes, comme nous avons perdu l’habitude de mémoriser les numéros de téléphone.

De plus, ces outils affaiblissent les « liens faibles » au sein de nos équipes. On se tourne vers le robot pour son accessibilité et sa réactivité, au détriment des échanges humains avec nos collègues. Adieu le capital social et l’information informelle véhiculée à la machine à café. À terme, c’est la collaboration et la capacité d’innovation qui risquent de s’atrophier.

■■ Que faire face à cette « Illusion de Progrès » ?

Les outils d’IA nous donnent souvent l’illusion que le travail avance vite, mais les erreurs accumulées nous obligent à revenir en arrière. C’est la spirale infernale : « On avance d’un pas, on recule de deux ».

■■ Si on extrapolait ça à l’éducation nationale

Avec le manque d’attractivité de nos métiers et une baisse du niveau de recrutement, l’utilisation de La GenIA peut apparaître à certains collègues comme leur bouée de sauvetage.

On lui confie la séquence de français, le QCM de maths, la fiche de lecture. Elle rend un travail propre, bien formaté… mais souvent inadapté aux élèves réels, à leur niveau, à leur contexte culturel, à l’enseignement prioritaire ou à leurs besoins spécifiques

Perte de sens pédagogique

La GenIA peut produire une leçon « générique » qui ignore les adaptations différenciées, les projets d’établissement, ou la réalité concrète d’une classe.

Risque d’appauvrissement professionnel

La formation professionnelle est d’abord une pratique de pensée. Si on se contente d’ajuster prompts et sorties, on détruit le métier détaché de sa réflexion critique.

Danger de l’évaluation automatisée

Laisser un modèle trancher des compétences complexes, ou corriger des compétences dites « socio-émotionnelles », c’est remplacer un regard humain professionnel par un algorithme opaque.

Protection des données

Préparer des supports avec des outils externes, c’est parfois envoyer des données d’élèves (ou des extraits) vers des systèmes dont on ne maîtrise ni la sécurité ni l’usage futur.

La GenIA promet des cours clefs en main, elle risque d’installer des cours tout faits, inadaptés et déshumanisés.

■■ L’absurdité pédagogique 3.5

Quand la GenIA parle à la GenIA scène vécue (ou presque).

Monsieur CLAUDE, professeur de français, nouvellement recruté en speed dating, sans expérience et débordé, demande à son IA préférée de lui rédiger un devoir. Quelques secondes plus tard, la machine pond une consigne impeccable.

Enchanté, M. CLAUDE envoie le devoir via l’ENT. Les élèves particulièrement studieux et travailleurs n’ont pas traîné. Dès le lendemain, il reçoit 35 copies parfaites, style fluide, syntaxe irréprochable, vocabulaire soutenu, mais étrangement identique. Tous ses élèves, manifestement inspirés par la muse numérique, ont eu la même idée géniale de demander à ChatGPT ou autre GenIA de faire le devoir à leur place.

M. CLAUDE, n’ayant pas de temps à perdre avec les corrections, confie la tâche à sa fameuse IA préférée sans même se rendre compte que, dans un des devoirs rendus, l’un des héros s’appelle “John Doe, version 3.5”.

C’est beau, le progrès. La GenIA a produit le sujet. D’autres IA ont rédigé les copies. M. CLAUDE finit par demander également à la GenIA de corriger et écrire les appréciations.

Insidieusement, la liberté pédagogique et la pensée critique deviennent un luxe.

Alors, oui, peut-être qu’un jour les IA feront tout. Mais, tant qu’elles ne savent pas s’adapter, consoler un élève, apaiser un conflit ou allumer une étincelle de curiosité, on restera indispensables.

Finalement, la fatigue des invites n’est souvent qu’un symptôme d’un problème plus large : le temps excessif passé devant l’écran (comme la « Zoom fatigue »). La meilleure solution n’est pas toujours un autre outil, mais « parfois simplement de sortir prendre l’air ». Respirez !

Sources :

Après le « quiet quitting », voici la nouvelle tendance qui fait trembler les open spaces (et c’est à cause de La GenIA)

Quand l’usage intensif de la GenAI épuise les salariés

Redonnons du sens au collectif et à l’humain.

Face à l’isolement social que peut engendrer La GenIA, favorisons la connexion humaine.

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Action & Démocratie / CFE-CGC Corse




Vos droits à un salaire équitable

Vers la fin du secret des salaires

Directive Européenne 2023/970

du 10 mai 2023

Vos droits à un salaire équitable

L’égalité professionnelle n’est pas qu’un vœu pieux, c’est un droit fondamental. Pourtant, malgré les lois existantes, les inégalités salariales entre les femmes et les hommes persistent (l’index égalité et la loi Rixain témoignent de cette situation).

Face à ce constat, l’Union Européenne a promulgué la Directive (UE) 2023/970 du 10 mai 2023 sur la transparence des rémunérations qui marque un tournant majeur.

Elle s’applique sans distinction aux employeurs des secteurs public et privé.

C’est une obligation légale pour l’ensemble de la Fonction publique de s’y conformer.

Pour saisir l’importance de cette directive et la manière dont nous, Action & Démocratie Corse, pouvons vous aider à l’utiliser, voici les principaux points à retenir.

En tant que membre de la CFE-CGC (une confédération représentative participant aux négociations ministérielles), nous sommes en mesure de vous apporter notre expertise et notre soutien.


Directive_UE_2023-970 Vos droits à un salaire équitable

Vers une équité salariale réelle

Cette directive, adoptée en mai 2023, a un objectif clair :

Renforcer l’application du principe de l’égalité des rémunérations entre les femmes et les hommes pour un même travail ou un travail de même valeur.

Elle vise à éradiquer des phénomènes bien connus, mais difficiles à prouver :

  • Les planchers collants(difficulté à monter les premiers échelons).
  • Les plafonds de verre(barrières invisibles empêchant l’accès aux postes de direction).
  • Les parois de verre(ségrégation horizontale confinant les femmes dans certains métiers moins valorisés).
  • La sous-évaluation chronique des métiers dits « féminins ».

Pour y parvenir, la Directive repose sur plusieurs axes fondamentaux qui garantissent une transparence inédite :

Une transparence rémunératrice obligatoire

La directive introduit de nouveaux droits dès le recrutement et tout au long de la carrière :

  • Nouveaux droits pour les candidats :Les employeurs devront être transparents sur l’échelle de rémunération.
  • Transparence des politiques :L’employeur devra assurer une transparence de la politique de rémunération et d’évolution professionnelle.
  • Comparatif hommes/femmes :Un comparatif entre les femmes et les hommes d’une même catégorie sera désormais exigé.

L’importance cruciale de la définition des catégories (le terme technique à maîtriser)

Pour comparer ce qui est comparable, la directive exige que les employeurs définissent des catégories de travailleurs basées sur des critères objectifs et non sexistes. Ces critères doivent inclure au minimum :

  • Les compétences.
  • Les efforts physiques et nerveux.
  • Les responsabilités.
  • Les conditions de travail.
  • Tout autre facteur pertinent, en veillant à ne pas sous-estimer les compétences non techniques (soft skills : compétences générales).

C’est cette définition objective qui permet de déterminer si deux emplois sont de « même valeur ».

Nouveaux indicateurs et évaluation conjointe

Sept nouveaux indicateurs devront être collectés automatiquement (via la Déclaration Sociale Nominative – DSN). Ces indicateurs mesurent notamment l’écart de rémunération (de base et variable/complémentaire), l’écart médian, et la répartition des travailleurs par quartile*.

* En statistique, les quartiles sont un ensemble de valeurs dont trois points divisent l’ensemble de données en quatre parties identiques.

Les 7 nouveaux indicateurs

Automatique par la Déclaration Sociale Nominative (DSN) :

  • l’écart de rémunération entre les femmes et les hommes ;
  • l’écart de rémunération entre les femmes et les hommes au niveau des composantes variables ou complémentaires ;
  • l’écart de rémunération médian entre les femmes et les hommes ;
  • l’écart de rémunération médian entre les femmes et les hommes pour les composantes variables ou complémentaires ;
  • la proportion de travailleurs féminins et masculins bénéficiant de composantes variables ou complémentaires ;
  • la proportion de travailleurs féminins et masculins dans chaque quartile ;

Non public, cela reste en local

  • l’écart de rémunération entre les femmes et les hommes par catégorie de travailleurs, ventilé par salaire ou traitement ordinaire de base et par composantes variables ou complémentaires.

De plus, si un écart de rémunération significatif non justifié par des critères objectifs est identifié, une évaluation conjointe (avec les représentants des travailleurs) doit être menée. Cette évaluation devra :

  • Analyser la proportion de femmes et d’hommes dans chaque catégorie.
  • Fournir des informations sur les niveaux de rémunération moyens (y compris les composantes variables ou complémentaires).
  • Déterminer les raisons de ces différences de niveaux de rémunération.
  • Proposer des mesures visant à remédier aux différences non justifiées.

L’impact inéluctable sur la fonction publique

La directive s’applique aux employeurs du secteur public. Pour la Fonction publique, cette transposition implique un changement de méthode radical et une responsabilité d’agir accrue pour les partenaires sociaux.

  • Dialogue social renforcé : Il va falloir instaurer un vrai dialogue social entre la direction générale de l’administration et de la fonction publique (DGAFP), les ressources humaines (RH) et les organisations syndicales (OS), avec un partage des éléments et une analyse conjointe des données.
  • Risque juridique : Si l’employeur public ne respecte pas la nouvelle réglementation, l’enjeu financier pourrait être très important. Il est probable que les actions en justice augmentent, y compris les actions de groupe, car l’attente d’égalité réelle est forte.
  • Charge de la preuve inversée : En cas de litige, la charge de la preuve est désormais inversée, facilitant les recours des agents. C’est à l’employeur qu’il reviendra de prouver que l’écart de rémunération est justifié par des critères objectifs et non sexistes.

Les points positifs pour les agents publics

Cette directive est un puissant levier pour les agents, en particulier pour les femmes :

  • Facilitation de l’action en justice : L’inversion de la charge de la preuve rend l’action en justice plus accessible et moins risquée pour l’agent. Des sanctions sont prévues pour tous les préjudices subis.
  • Lutte contre les inégalités masquées : En ciblant la sous-évaluation des métiers « féminins » et en obligeant à prendre en compte l’effort nerveux et les compétences non techniques, la directive permet de reconnaître la valeur réelle de nombreuses professions de la fonction publique (notamment administratives ou de support) traditionnellement moins bien rémunérées.
  • Transparence accrue : Les agents auront de nouveaux droits à l’information sur les rémunérations et les grilles salariales, créant un environnement de travail plus transparent.
  • Protection après congé : L’évaluation conjointe devra analyser la proportion des travailleurs ayant bénéficié d’une augmentation de leur rémunération après leur retour de congé de maternité, de paternité ou d’aidant, si une augmentation est intervenue dans la catégorie concernée.

Nos recommandations syndicales : exigez la précision !

Référencement de votre poste selon le répertoire des métiers de la fonction publique (RMFP)

Pour préparer efficacement la mise en œuvre de cette directive et pour maximiser vos droits en tant qu’agent de la Fonction publique, nous vous recommandons d’exiger que les fiches de postes et les entretiens professionnels mentionnent clairement – comme c’est prévu – le métier ou l’emploi type du répertoire des métiers de la fonction publique.

Pourquoi est-ce si important ?

  • Faciliter la mobilité professionnelle :la clarté de la classification (l’emploi type) permet une meilleure reconnaissance des compétences et facilite grandement la mobilité au sein de la Fonction publique.
  • Renforcer l’égalité salariale :cette précision est essentielle pour garantir l’application du principe de l’égalité des rémunérations pour un travail de même valeur. Si votre poste est clairement rattaché à une catégorie objective définie par ses compétences, responsabilités, efforts et conditions de travail, la comparaison avec d’autres agents de la même catégorie — quelle que soit l’administration — devient possible, renforçant la transparence des rémunérations et l’application du droit.

Prenons un exemple à partir d’une offre d’emploi sur le site Choisir le service public.

Choisissons l’offre de Secrétaire Général(e) d’EPLE.

Nous constatons au passage que la rémunération n’est pas indiquée. La Directive impose de nouveaux droits.

Au niveau du recrutement :

Toute offre d’emploi devra mentionner le salaire proposé, ou au moins une fourchette ;

Les recruteurs ne pourront plus demander les salaires antérieurs des candidats.

Pendant l’exécution du contrat

L’employeur aura l’obligation de mettre à disposition des salariés les critères de fixation de la rémunération, les niveaux de rémunérations et la progression de rémunération ;

Un salarié pourra demander des informations comme la rémunération moyenne des salariés occupant des postes équivalents.

L’offre d’emploi concerne le métier de Secrétaire Général dans un Etablissement public local d’enseignement (EPLE). Le code RMFP « FPDIR035 » devrait être précisé. Il permet d’identifier avec précision l’emploi et de comparer l’offre d’emploi avec l’emploi type défini dans le RMFP.

La date limite de transposition est le 7 juin 2026 (voir plus bas le calendrier de la mise œuvre).


Regardons ci-dessous le modèle de fiche de poste et la première page du compte rendu d’entretien professionnel. Le code RMFP correspondant au métier doit y être indiqué.

C’est un des éléments qui permettra à terme de vérifier l’égalité salariale sur un même métier au sein de la fonction publique.


Le RMFP concerne aussi les enseignants :

L’importance de sa représentation syndicale

Les élus au Comité Social d’Administration (CSA) auront de nouvelles prérogatives, avec des informations et consultations.

Il va falloir changer de méthode et avoir un vrai dialogue social entre les Ressources Humaines et les Organisations Syndicales pour partager les éléments et faire une analyse conjointe.

Pour vous représenter, choisissez Action & Démocratie Corse, un syndicat qui joue la transparence, vous informe et s‘appuie sur une fédération des services publics et une confédération CFE-CGC proactive sur ce sujet et négocie au niveau ministériel.

Bien que n’ayant pas d’élus au CSA Académique, Action & Démocratie Corse est la seule organisation à vous en communiquer les procès-verbaux.

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Calendrier de la Mise en Œuvre

La mise en œuvre de la Directive (UE) 2023/970 suit un calendrier strict défini par les institutions européennes.

Il est essentiel que la Fonction publique, ainsi que l’ensemble des employeurs, anticipe ces échéances pour garantir la conformité de leurs pratiques.

Date Clé

Événement

Détails et Obligations

10 mai 2023

Adoption de la Directive (UE) 2023/970

La Directive est adoptée par le Parlement européen et le Conseil, visant à renforcer l’application du principe d’égalité des rémunérations.

17 mai 2023

Publication de la Directive

Publication au Journal Officiel de l’Union Européenne (JOUE).

Juin 2025

Début des travaux de transposition en France (Fonction publique)

La DGAFP (Direction générale de l’administration et de la fonction publique) engage la première réunion de travail avec les organisations syndicales pour discuter des grandes lignes de la transposition.

Automne 2025 (prévu)

Examen du projet de loi de transposition

Un projet de loi commun aux secteurs privé et public devrait être examiné au Parlement (l’Exécutif espère son adoption avant fin 2025).

7 juin 2026

Date limite de transposition

Les États membres, y compris la France, doivent avoir mis en vigueur les dispositions législatives, réglementaires et administratives nécessaires pour se conformer à la Directive. À partir de cette date, la Directive doit être intégrée au droit national.

7 juin 2027

Premières communications de données (Grande taille)

Les employeurs dont l’effectif compte 250 travailleurs ou plus doivent fournir les données sur l’écart de rémunération (Article 9) pour l’année civile précédente, et ce chaque année par la suite.

7 juin 2027

Premières communications de données (Taille moyenne – Vague 1)

Les employeurs dont l’effectif compte entre 150 et 249 travailleurs doivent fournir ces informations pour l’année civile précédente, et ce tous les trois ans par la suite.

31 janvier 2028

Début de la transmission des statistiques à Eurostat

Les États membres doivent fournir annuellement à la Commission (Eurostat) des données nationales actualisées (ventilées par sexe, secteur, âge, temps de travail, etc.) pour le calcul de l’écart de rémunération non ajusté, en commençant par l’année de référence 2026.

7 juin 2028

Première transmission de données de suivi par les États membres

Les États membres transmettent à la Commission, en une seule fois, les données de suivi (plaintes, rapports d’évaluation conjointe) collectées par l’organisme de suivi, et ce tous les deux ans par la suite.

7 juin 2031

Premières communications de données (Petite taille)

Les employeurs dont l’effectif compte entre 100 et 149 travailleurs doivent fournir les informations sur l’écart de rémunération (Article 9) pour l’année civile précédente, et ce tous les trois ans par la suite.

7 juin 2031

Rapport des États membres

Les États membres informent la Commission de la mise en œuvre de la Directive et de ses effets pratiques.

7 juin 2033

Rapport et réexamen par la Commission

La Commission présente un rapport au Parlement européen et au Conseil sur la mise en œuvre de la Directive, évaluant notamment les seuils d’employeurs et le seuil de 5 % pour l’évaluation conjointe des rémunérations.

Le bureau académique Action & Démocratie Corse




La tentation de l’exil

La tentation de l’exil

Nous souhaitons aujourd’hui mettre en avant un ouvrage récent, paru aux éditions Les Impliqués, qui résonne avec nombre de nos préoccupations syndicales : La tentation de l’exil, histoire d’une double descente aux Enfers.

L’auteur de ce roman n’est pas un inconnu dans le paysage éducatif insulaire. Daniel Arnaud est docteur en philosophie et professeur de lettres-histoire, exerçant à Ajaccio. Son parcours est marqué par un engagement profond envers les valeurs républicaines et la dénonciation des dérives institutionnelles. Il est notamment l’auteur d’essais sur les problématiques républicaines (La Corse et l’idée républicaine) et surtout sur le fléau du harcèlement moral dans l’enseignement (Le Harcèlement moral dans l’enseignement. Sévices publics).


La tentation de l'exil Recto
Cliquer sur la couverture pour lire un extrait

L’action se déroule en Corse au début des années 2000, mais pas seulement. Elle s’ouvre avec une description d’Ajaccio, « cité impériale ». Elle se poursuit avec le harcèlement subi par un professeur de philosophie, relégué dans un collège, puis par une principale adjointe, avec en toile de fond un système éducatif ruiné. Cependant, les événements auraient pu se produire en d’autres lieux et connaître le même aboutissement tragique ; les maux décrits, que ce soit la violence institutionnelle ou bien les crispations identitaires, n’étant pas spécifiques à cette île, loin de là, ici choisie par pur attachement.

Au travers des destins croisés des deux principaux protagonistes – de la Corse au Proche-Orient, en passant par l’Asie du Sud-Est à l’époque des « boat-people » et le Paris des attentats islamistes de 1995 -, le livre évoque des thèmes nombreux : l’exil sous différentes formes, le voyage, l’identité, la faillite de la transmission d’une culture dans une société consumériste et mondialisée, l’inversion des valeurs.

Ce roman à clefs propose en outre une métaphore de l’Enfer, un thème récurrent de la littérature (lexique en fin d’ouvrage). Lago en est ici l’entrée.

Notre avis

Avec La tentation de l’exil (son deuxième roman, qui peut se lire indépendamment de son précédent), publié le 27 mars 2025, Daniel Arnaud explore par la fiction des thèmes douloureux qui font échos aux combats que mènent trop souvent Action & Démocratie contre la violence et le harcèlement institutionnelle.

Le roman, ancré en Corse au début des années 2000, nous plonge dans un système éducatif en dérive. Mais, comme le précise l’auteur dans son « Avertissement au lecteur », il s’agit d’une fiction et ce pourrait être sur n’importe quel autre territoire que la Corse.

A lire également :

Remettre l’humain au cœur – Le travail moderne –  Quand les cancres tiennent la baguette

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Concours 2026 – Académie de Corse

5 détails cruciaux que vous pourriez manquer concernant les concours 2026

La préparation des concours de la fonction publique est un marathon exigeant, où chaque détail compte. Les avis officiels, bien que complets, sont souvent denses et peuvent dissimuler des informations critiques faciles à manquer. Une simple erreur de date ou une mauvaise interprétation d’une procédure peut suffire à compromettre des mois de travail acharné. Cet article a pour objectif de distiller les 5 informations les plus surprenantes et impactantes de l’avis de concours pour la session 2026 de l’Académie de Corse, afin de vous aider à naviguer avec succès dans ce processus complexe.

Concours 2026

1. Attention : deux vagues d’inscriptions pour les futurs enseignants

Suite à une réforme du recrutement, une distinction majeure a été introduite pour les concours enseignants des premier et second degrés : il n’y a pas une, mais deux périodes d’inscription distinctes. Ne pas connaître cette subtilité pourrait vous faire manquer votre session. • Première période (Bac+5 et concours internes) : du 18 septembre 2025 au 6 novembre 2025. Cette vague concerne la majorité des concours existants : Agrégation (externe, externe spécial, interne), CAPES/CAPET/CAPEPS/CAPLP/CPE/PSYEN en version externe bac+5, troisième concours et concours internes, ainsi que la plupart des concours CRPE (externe bac+5, internes, etc.). • Seconde période (Nouveaux concours Bac+3) : du 14 octobre 2025 au 2 décembre 2025. Cette période est réservée aux nouveaux concours externes accessibles au niveau licence (bac+3) pour les postes du second degré (CAPES, CAPET, CAPEPS, CAPLP, CPE). Attention : pour le premier degré (CRPE), l’avis précise que « La liste des concours ouverts à bac+3 fera l’objet d’une prochaine communication ». Cette séparation est un changement crucial. Un candidat visant un nouveau concours bac+3 qui se fierait aux dates de la première vague pourrait penser avoir raté le coche, alors que sa période d’inscription n’a même pas encore commencé. La vigilance est donc de mise. 

2. Le concours ITRF fait bande à part avec une inscription au printemps sur un portail dédié

Alors que la majorité des candidats cocheront les dates de l’automne 2025 dans leur calendrier, une catégorie de concours fait exception. Si vous visez un poste d’Ingénieur ou de personnel Technique de Recherche et de Formation (ITRF), ne vous laissez pas tromper par le calendrier général. Non seulement les inscriptions pour les concours ITRF auront lieu bien plus tard, au cours du mois d’avril 2026, mais elles se dérouleront également sur une plateforme distincte. Alors que la quasi-totalité des concours de cette session se gère via la plateforme Cyclades, les concours ITRF constituent une exception notable en utilisant leur propre portail, WEBITRF. Il est donc impératif pour les candidats concernés d’ignorer la communication automnale et de noter cette date et ce portail spécifiques. 

3. Le piège du dossier RAEP : une semaine pour tout finaliser

Le dossier de Reconnaissance des Acquis de l’Expérience Professionnelle (RAEP) est une pièce maîtresse pour de nombreux concours internes. L’avis 2026 révèle un piège calendaire qui peut s’avérer fatal pour les candidats qui procrastinent. Pour les concours internes du CAPES, CAPEPS, CAPET, CAPLP, CPE, ainsi que pour les concours d’IA-IPR et IEN, la date limite de dépôt du dossier RAEP est fixée au 13 novembre 2025. Or, la première vague d’inscriptions se clôture le 6 novembre 2025. Cela ne vous laisse qu’une semaine entre la fin des inscriptions et la date butoir pour téléverser votre dossier. Attendre la dernière minute pour vous inscrire vous placera dans une situation quasi impossible pour finaliser un document aussi exigeant. Considérez la date du 13 novembre comme votre véritable échéance et commencez la préparation de votre dossier RAEP avant même d’entamer votre inscription

4. Ne cherchez pas le facteur, votre convocation est 100% numérique

Cachée à la toute fin du document officiel se trouve une information capitale qui marque la fin d’une époque. Si vous avez l’habitude d’attendre votre convocation par voie postale, vous risquez d’attendre longtemps. 

Aucune convocation ne sera transmise par courrier. Les candidats devront télécharger leur convocation directement dans leur espace personnel sur Cyclades.

 Cette règle est sans appel, mais elle est assortie d’une précision essentielle : « Une notification les informera de la mise à disposition de tout nouveau document. » La responsabilité vous incombe donc non seulement de surveiller votre espace Cyclades, mais aussi de vous assurer que vous recevrez bien ces notifications. Attendre une lettre qui n’arrivera jamais, c’est la garantie de rater les épreuves. 

5. Oubliez les clichés : six grandes familles de métiers s’offrent à vous

L’Éducation Nationale est souvent réduite aux seuls métiers de l’enseignement. Pourtant, l’avis de concours 2026 révèle une diversité de carrières bien plus large. Le sommaire du document officiel présente six grandes catégories de concours, ouvrant la porte à des parcours professionnels variés. 1. Concours enseignants2. Concours personnels d’encadrement3. Concours personnels des bibliothèques4. Concours Administratifs Sociaux Santé (ASS)5. Concours jeunesse et sports6. Concours ITRF De l’encadrement à la gestion administrative, en passant par les bibliothèques ou le secteur de la jeunesse et des sports, les opportunités dépassent largement la salle de classe. N’hésitez pas à explorer ces filières qui correspondent peut-être davantage à vos aspirations et compétences.  La réussite à un concours se joue autant sur la préparation intellectuelle que sur la rigueur administrative. En gardant à l’esprit ces cinq points clés :

  1. la dualité des dates d’inscription,
  2. le portail spécifique des ITRF,
  3. la fenêtre critique pour le dossier RAEP,
  4. la dématérialisation des convocations,
  5. la diversité des carrières,

vous mettez toutes les chances de votre côté.

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Remettre l’humain au cœur

Remettre l’humain au cœur

Au nom de la section Action & Démocratie de l’Académie de Corse, nous souhaitons à toutes et tous, personnels enseignants, administratifs, techniques, ainsi qu’aux élèves et familles, une bonne reprise et une excellente année scolaire 2025/2026

Remettre l'humain au cœur - humain

Ce moment symbolique est l’occasion de se projeter avec espoir et détermination vers une année riche en apprentissages et en réussites partagées. Pourtant, malgré cette volonté collective positive, nous ne pouvons ignorer les premiers signaux préoccupants qui nous parviennent.

Le moral des personnels : une alerte avant même la rentrée

À peine une semaine après la reprise du travail des personnels administratifs et techniques, le 21 août 2025, bien avant l’arrivée des élèves, la situation morale au sein de l’Académie de Corse suscite de vives inquiétudes.

Remettre l'humain au cœur - tension

Les remontées du terrain traduisent une réalité lourde : pression intense, surcharge de travail, équipements et locaux vétustes avec des systèmes de climatisation en panne, complexité croissante des procédures, désorganisation persistante, et une répartition inégale de la charge accentuant le mal-être des agents. À cela s’ajoute un sentiment d’injustice lié à des inégalités de traitement parfois criantes dans la gestion des équipes et des ressources humaines.

Ces éléments sont au cœur de ce que l’on appelle les risques psychosociaux (RPS) : un ensemble de facteurs liés au stress, à l’épuisement, au sentiment d’isolement et à la perte de sens dans le travail. Or, ces risques sont largement pointés par les personnels sur le terrain et traduisent une souffrance réelle qu’il est urgent de prendre en compte.

Vétusté des locaux et complexité des tâches : un cocktail délétère

Les conditions matérielles difficiles, notamment en période de forte chaleur, amplifient la pénibilité ressentie. Les agents doivent souvent faire face à des tâches administratives et organisationnelles très complexes, avec des procédures toujours plus lourdes qui engendrent une charge mentale importante. Cette surcharge ne se répartit pas équitablement, créant des frustrations et accentuant le désengagement.

Mettre l’humain au centre pour rompre le cercle vicieux

Remettre l'humain au cœur - équipe devant un collège

L’un des enjeux majeurs auxquels nous sommes confrontés est de sortir d’un cercle vicieux : un agent en souffrance tombe en arrêt maladie, et sa charge de travail est alors reportée sur ses collègues, augmentant leur stress et leur fatigue. Ce phénomène fini par fragiliser l’ensemble de la collectivité.

Pour inverser cette dynamique, il faut impérativement remettre l’humain au cœur des préoccupations. Si les personnels se sentent reconnus, respectés et bien accompagnés, leur moral s’améliorera, ce qui limitera la démotivation, le désespoir, les maladies et les arrêts de travail. Cela permettra à tous de travailler dans un climat plus sain. Ce cercle vertueux, basé sur la bienveillance, la justice dans le traitement des agents et la prise en compte de leurs besoins, est la condition sine qua non pour garantir non seulement leur santé, mais aussi un service public de qualité.

Un appel à la reconnaissance

La section Action & Démocratie de l’Académie de Corse appelle les autorités académiques à agir concrètement sur les causes profondes du mal-être, à améliorer les conditions matérielles, et à instaurer une gestion équitable des ressources humaines.

Nos personnels sont le socle essentiel de la réussite éducative. Leur bien-être est la clé pour assurer un service de qualité envers les élèves et la société dans son ensemble. Ignorer ces alertes reviendrait à fragiliser durablement un système qui doit, plus que jamais, être soutenu à travers un engagement humain fort.

N’attendez plus, rejoignez Action & Démocratie / CFE-CGC Corse !

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Arnaque absolue !

 Une arnaque absolue !

Deux jours fériés en moins : la « bonne blague » à 8 milliards… mais pour qui  ?

Dès 2026, le gouvernement voudrait retirer le caractère férié (c’est-à-dire chômé et payé sans travailler) du lundi de Pâques et du 8 mai.

Arnaque absolue

Traduction :
On bosse plus.
On ne gagne pas plus.
L’État et les patrons, eux, encaissent.
Et c’est censé être une bonne nouvelle pour l’économie.

Vous connaissez le coup du magicien ?
Il vous montre sa main gauche, la vide… pendant que la main droite vous pique votre montre.
Eh bien, là, c’est pareil. Sauf que la montre, ce sont nos deux jours fériés – le lundi de Pâques et le 8 mai – et que le tour, c’est le gouvernement qui veut le jouer, à partir de 2026.

 

L’argument officiel ?

« C’est pour relancer l’économie et économiser 4,2 milliards d’euros. »
Mais si on gratte un peu :

  • Pour l’économie ? Rien ne prouve que produire deux jours de plus par an change grand-chose.
  • Pour notre compte en banque ? Euh… c’est plutôt l’inverse : deux jours travaillés de plus = environ 1 % de la masse salariale (explication : la masse salariale, c’est le total des salaires versés par toutes les entreprises — et 1 % de cela, c’est grosso modo 8 milliards d’euros… d’argent en plus pour les employeurs si c’est gratuit pour eux).

👓 Lire également : Vous vous foutez de nous ?! Quand les cadeaux aux entreprises font exploser la facture (que l’on nous demande de régler !)

 

La CFE-CGC dénonce « une arnaque absolue»

François Hommeril, président de la CFE-CGC, ne mâche pas ses mots :

« C’est une arnaque absolue. Dans cette affaire, le patronat gagne autant que l’Etat et c’est les salariés qui paient tout.»

Pourquoi ? Parce que le gouvernement propose aux employeurs de contribuer un peu (façon « journée de solidarité » mise en place en 2004) … Mais tout le monde sait comment ça finit : les patrons rechignent, trouvent le moyen de compenser ailleurs, par exemple en freinant les augmentations de salaires ou en jouant sur les primes.

Bref, cadeau empoisonné : les travailleurs produisent plus, mais ne gagnent pas plus. Et l’État, lui, encaisse les économies.

Pourquoi c’est injuste et inefficace

Imaginez qu’on vous dise :

« Pour améliorer votre budget, on vous retire deux repas par semaine. Mais rassurez-vous, vous cuisinerez autant… juste pour les autres.»

C’est exactement ça :

  • Injustice sociale : les salariés perdent deux jours chômés (donc une forme de rémunération indirecte) sans réelle contrepartie.
  • Aucune efficacité garantie : l’histoire économique a montré que ce genre de mesure ne booste pas significativement la croissance.
  • Signal désastreux : on détricote un acquis social vieux de plus de 70 ans.

Prochain round

Une réunion intersyndicale se tiendra le 1ᵉʳ septembre. L’idée ? Organiser la riposte pour que cette « grosse blague » reste au stade d’un brouillon dans un tiroir ministériel.

Pour en savoir plus

 

Tous les patrons ne sont pas pour cette mesure

Une « mauvaise décision » et « un partage de la misère »

L’organisation patronale U2P (Union des entreprises de proximité), représentant 3,4 millions de TPE-PME dans l’artisanat, le commerce de proximité et les professions libérales, s’oppose fermement à la suppression de deux jours fériés, la qualifiant de « mauvaise décision » et d’« un partage de la misère ». 

Michel Picon, président de l’U2P, estime que cette mesure représenterait « 4,2 milliards d’euros de charges supplémentaires » pour les entreprises, sans aucune compensation. Il souligne que, pour la majorité des entreprises, qui sont des entreprises de services, travailler deux jours de plus n’apporterait pas nécessairement de gain si la clientèle n’est pas au rendez-vous, comme pour un salon de coiffeur ouvert le lundi de Pâques sans clients.

Michel Picon martèle qu’« on a besoin de plus de consommation », et non pas d’une mesure qui ne propose pas de gagner plus en travaillant plus. Il anticipe également une « catastrophe pour le tourisme, la restauration et l’hôtellerie » et craint un climat social difficile à la rentrée face aux multiples réformes en cours. L’U2P défend le principe que « tout travail mérite salaire » et que, si des jours fériés sont supprimés, les employés devraient être rémunérés en conséquence.

Services publics : on veut nous plumer jusqu’au dernier duvet

Nous, agents publics, sommes déjà en cale sèche :

  • Les fonctionnaires ne sont pas responsables de la dette publique.
  • Ils subissent déjà le gel du point d’indice (le point d’indice est l’unité de base qui sert à calculer le salaire dans la fonction publique — gelé, il bloque les augmentations), les suppressions arbitraires de postes, ou la baisse des garanties en cas d’arrêt maladie.
  • Et maintenant, on voudrait aussi leur piquer deux jours fériés ?

Notre réponse : non, merci !

Signez la Pétition intersyndicale adressée au Premier ministre

par l’intersyndicale : CFE-CGC, CFDT, CGT, FO, CFTC, UNSA, FSU, SOLIDAIRES

💡 Cette réforme ne tient pas debout.

On nous vend ça comme un plan pour relancer l’économie.
C’est comme dire :

« Pour te mettre en forme, on va t’enlever deux nuits de sommeil.»

Logiquement, ça fatigue. Socialement, ça énerve.
Et économiquement ? Ça ne crée pas miraculeusement des investissements, juste du travail… gratuit.

Nous invitons tout le monde à se mobiliser… parce qu’un acquis social, c’est comme un bon dessert : une fois qu’on vous l’a pris, difficile de le récupérer.

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Pétition budget 2026

Pétition budget 2026 : stop aux sacrifices pour le monde du travail !

Pétition intersyndicale adressée au Premier ministre par l’intersyndicale : CFE-CGC, CFDT, CGT, FO, CFTC, UNSA, FSU, SOLIDAIRES

Budget : les sacrifices pour le monde du travail ça suffit !

⮕ Signer la pétition
Budget : les sacrifices pour le monde du travail ça suffit !

Le 15 juillet, le Premier ministre François Bayrou a présenté les axes d’un budget d’une brutalité sans précédent.

Après le mouvement social inédit de protestation contre la réforme des retraites, sans tenir compte des aspirations des travailleuses et travailleurs comme de l’évolution du monde du travail, le gouvernement nous annonce à nouveau une litanie de mesures là encore, brutales, injustes et inefficaces ! 

Citons la suppression de deux jours fériés, des coupes dans les services publics, la remise en cause du droit du travail, une énième réforme de l’assurance chômage, le gel des prestations sociales et celui des salaires des fonctionnaires comme des contractuel·les, la désindexation des pensions de retraites, le doublement des franchises médicales, la remise en cause de la 5ème semaine de congés payés… Le gouvernement a choisi de faire payer les travailleuses et les travailleurs, les précaires, les retraité·es, les malades.

Or, face au sérieux des déficits publics, il existe des solutions qui intègrent les plus hauts revenus comme la contribution des entreprises.

  • des entreprises qui continuent à percevoir chaque année 211 milliards d’euros d’aides publiques, sans transparence, ni évaluation, et surtout sans conditionner ces aides à l’atteinte de quelconques objectifs en matière d’emploi, de qualité de l’emploi, ni de respect d’ambitions sociales ou environnementales.
     
  • des dividendes records, surtout, en cas de licenciements ou délocalisations.
     
  • de la justice fiscale concernant les hauts revenus qui échappent à toute contribution réelle.

Et tout cela alors que des rapports récents montrent l’indécence de cette situation au vu de l’explosion des inégalités et du nombre dramatique de personnes basculant en dessous du seuil de pauvreté.

Le problème de la dette, c’est d’abord le manque de recettes. Il est temps d’accepter d’ouvrir la discussion sur la progressivité de la fiscalité, la contribution des hauts revenus ou des patrimoines, et la légitimité de l’optimisation fiscale !

Pas question que ce soient encore les travailleuses et travailleurs, les demandeurs d’emploi, les jeunes et les retraité·es qui payent la facture, à la fois financièrement, mais aussi dans une flexibilité encore intensifiée !

L’ensemble des organisations syndicales appelle à refuser ce musée des horreurs, à défendre ensemble notre modèle social et la dignité au travail.

Ce que nous attendons, c’est un projet respectueux pour le Pays, porteur d’espoir et de justice.

Je signe cette pétition pour exiger l’abandon immédiat de ces mesures.

Pétition intersyndicale : Communiqué de presse intersyndical (pdf)


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Que fait Action & Démocratie / CFE-CGC Corse pour vous ?

Que fait Action & Démocratie / CFE-CGC Corse pour vous ?

Des actions concrètes pour soutenir, aider, accompagner et représenter chaque personnel.

Que fait Action & Démocratie / CFE-CGC Corse pour vous ?

Chez Action & Démocratie / CFE-CGC Corse, notre mission est claire : soutenir, aider, accompagner et représenter l’ensemble des personnels de l’Éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche. Syndicat indépendant et constructif, nous nous battons concrètement pour la défense de vos intérêts matériels et moraux.

Action & Démocratie est un syndicat national affilié à la CFE-CGC (fédération des services publics), confédération interprofessionnelle reconnue représentative au niveau national et régional. Cette affiliation nous confère une « force accrue », une « plus grande reconnaissance et plus de moyens » pour vous défendre.

Une voix reconnue : l’écoute de M. le Recteur

Nous avons été reçus le 1er octobre 2024 par Monsieur le Recteur. Lors de cette rencontre fructueuse, plusieurs points essentiels ont été abordés et ont mené à des avancées significatives :

  • Intégration au Conseil Académique de l’Éducation Nationale (CAEN)
  • Accès aux informations syndicales
  • Affichage et information syndicale en établissement
  • Sécurité et harcèlement
  • Association au plan académique

Notre sentiment à l’issue de cette audience est très positif. Nous regrettons toutefois que les engagements ne soient pas encore tous tenus à ce jour.

La victoire des contractuels : des contrats couvrant les vacances !

C’est une grande source de fierté pour notre syndicat ! De nombreux collègues contractuels nous avaient interpellés concernant les « coupures de vacances scolaires ».

À la suite de la diffusion de notre enquête, plusieurs contractuels de Corse-du-Sud nous ont rapporté que, désormais, leurs contrats « couvrent enfin les vacances scolaires ».

En savoir plus

A lire : Guide des contractuels enseignants du second degré 2025

Des dossiers de fond, essentiels pour l’attractivité et l’équité des carrières en Corse :

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Vacances scolaires : les contractuels enfin entendus ?

Vacances scolaires : les contractuels enfin entendus ?

Un nombre impressionnant de collègues contractuels nous avaient interpellés sur leurs conditions de travail et principalement sur les coupures des vacances scolaires dans leur contrat (fin du CDD avant les vacances et nouveau CDD après les vacances).

Vacances scolaires : les contractuels enfin entendus ?

C’est donc avec sérieux qu’Action & Démocratie / CFE-CGC Corse a lancé une grande  enquête du 12 au 31 janvier 2025.

Au total, 334 agents ont pris le temps de répondre — preuve que le sujet leur tient à cœur.

Le résultat de cette enquête a été transmis à M. le Recteur le 4 février 2025, publié sur notre site internet et diffusé à l’ensemble des personnels sur notre lettre d’information diffusée par courriel.

Depuis ? Silence radio du côté du rectorat. Mais (bonne nouvelle !) plusieurs contractuels de la Corse du Sud, nous ont rapporté que, depuis l’enquête, leurs contrats couvrent enfin les vacances scolaires.

Coïncidence ou frémissement de changement ?
On vous laisse juges… mais on reste vigilants !

Merci qui ? Merci l’enquête !

Le bureau Action & Démocratie de l’académie de la Corse

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CRPE : Une réforme de plus pour pas grand-chose…

CRPE : Une réforme de plus pour pas grand-chose…

La ministre Élisabeth Borne vient d’entériner une énième réforme de la formation
initiale des Professeurs des Écoles, qui entrera en vigueur pour les candidats au CRPE de 2026.

Cette réforme, censée répondre à la crise de recrutement, suscite chez plusieurs syndicats de nombreuses réserves. Pour Action & Démocratie, si elle va dans le bon sens, elle ne suffira pas cependant à traiter les vraies causes de la crise du recrutement.

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Formation initiale des PE : les principaux changements

  • Un concours passé à BAC+3 et non plus en fin de master.
  • Un CRPE en deux temps :

1) Admissibilité : deux épreuves écrites portant d’une part sur les disciplines fondamentales (français et mathématiques), d’autres part sur les autres domaines d’enseignement (HG, sciences, technologie, langue vivante, arts, EMC).

2) Admission en deux épreuves orales : français/mathématiques et entretien de motivation.

  • Création d’une Licence Professorat des Ecoles (LPE) visant à préparer les étudiants au métier. Les étudiants qui auront obtenu cette licence seront dispensés des épreuves d’admissibilité du CRPE.
  • Deux ans de formation au sein d’un INSPE avec un renforcement du  temps dédié à la maîtrise des disciplines et à la didactique. Les deux ans de formation seront rémunérés (environ 1400 € nets mensuels la première année comme élève fonctionnaire, puis environs 1800 € nets comme fonctionnaire stagiaire).

Les objectifs affichés par le gouvernement sont certes louables et nous en partageons les grandes lignes. Il s’agit, selon la ministre, de rendre le métier plus attractif en proposant une rémunération dès l’entrée dans la formation professionnelle, d’élargir le vivier de candidats en abaissant le niveau d’entrée au concours (bac+3) pour limiter les abandons en master et de mieux former les futurs enseignants, en renforçant la maîtrise disciplinaire et la pédagogie pratique.

Une réforme plutôt utile mais loin d’être suffisante

Action & Démocratie reconnaît certaines avancées, notamment s’agissant du renforcement de l’horaire consacré à la maîtrise des disciplines qui doit rester le premier critère pour acquérir le titre de professeur. Or avec le maintien de 800 heures en INSPE, la formation initiale risque encore d’être marquée par des approches pédagogiques inefficaces et idéologiques, peu adaptées aux réalités du terrain. Le seul lieu de formation pratique pertinent est la classe, ce pourquoi Action & Démocratie a toujours plaidé pour la suppression des formations hors-sol au profit d’un accompagnement des débutants par des enseignants expérimentés et bienveillants qui y consacreraient une partie de leur service plutôt que la confier à des formateurs de papier déconnectés du terrain.

Enfin, si l’octroi du statut d’élève fonctionnaire aux lauréats du concours est une bonne chose, ainsi que le niveau de la rémunération (qui était inférieur de moitié dans la première version de la réforme), il ne faudrait pas que le recrutement à Bac+3 conduise, à terme, à un nouveau déclassement statutaire et salarial : combien de temps faudra-t-il en effet au gouvernement pour décider qu’un personnel recruté à BAC+3 doit être moins rémunéré qu’à BAC+5 ?

Surtout, la véritable crise n’est pas une crise de formation mais bien une crise de vocation liée notamment à :

  • L’absence de perspective de carrière et l’absence de mobilité géographique,
  • L’augmentation des violences scolaires et des incivilités,
  • L’absence de protection fonctionnelle effective des personnels par leur hiérarchie,
  • L’alourdissement des charges administratives,
  • L’hétérogénéité extrême des classes sans moyens adaptés pour différencier,
  • L’école inclusive imposée sans accompagnement réel.

Le verdict d’Action & Démocratie

Cette réforme, mieux pensée que les précédentes, ne règlera pas le fond du problème.

Sans revalorisation salariale sérieuse, amélioration des conditions de travail et refondation de la politique éducative, le métier de professeur des écoles continuera à se dévaloriser, et la crise des recrutements persistera.

Action & Démocratie appelle donc à des mesures beaucoup plus ambitieuses pour restaurer l’attractivité du métier et sauver l’École de la République.

Retrouvez nos propositions pour l’École ICI

Référence :
Décret n° 2025-352 du 17 avril 2025 modifiant les conditions de recrutement et de formation des corps enseignants, du personnel d’éducation et des maîtres de l’enseignement privé sous contrat du ministère chargé de l’éducation nationale

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