La France qui bosse contre la France qui s’accroche au fauteuil

Syndicats contre partis politiques, qui représentent vraiment la France qui bosse ?

Entre partis politiques en pleine perte de testostérone et syndicats qui, eux, carburent au café serré, la question est simple.

Qui a vraiment la légitimité pour se faire entendre à Matignon ?

Les adhérents syndicaux représentent environ 3,5 à 4 % du corps électoral.

Graphique comparatif représentativité

La France qui bosse contre la France qui s’accroche au fauteuil

Les partis politiques font beaucoup de bruit avec peu de monde

  • Les Républicains : 121 617 adhérents, grâce à une opération séduction façon braderie géante.
  • Rassemblement National : revendique 110 000 adhérents en 2025 (ça suffit à être le premier groupe à l’assemblée).
  • La France Insoumise : environ 106 000 inscrits dans des groupes d’action (mais tous ne paient pas leur écot).
  • Parti Socialiste : autour de 40 000 militants à jour de cotisation (c’est moins qu’un derby au stade Vélodrome).
  • Renaissance (ex-LREM) : 8 500 adhérents en 2024 (soit moins qu’un club de pétanque bien organisé).
  • Les Écologistes (ex-EELV) : entre 6 000 et 8 000 adhérents (les entrées d’une série B un soir d’hiver).

La course à l’adhérent… façon club de zumba amène à un total de 300 000 encartés, soit environ 1 % du corps électoral.

 

Du côté des syndicats, la machine à café ne désemplit jamais

  • CFDT : 640 631 adhérents.
  • CGT : un peu plus de 600 000.
  • FO : entre 300 000 et 350 000.
  • CFE-CGC : environ 150 000 (spécifique encadrement).
  • CFTC : autour de 120 000.

C’est au total plus de 1,8 million d’adhérents, soit six fois plus que les partis politiques. Et encore, sans compter les salariés qui votent aux élections professionnelles avec près de 36 % de participation. Pas mal, quand on compare aux scrutins nationaux où une majorité de Français préfère rester au balcon.

La CFE-CGC à elle seule pèse autant que la coalition du « Nouveau front populaire ».

Légalité n’est pas légitimité.

Souvenons-nous : en 2022, Emmanuel Macron a été réélu avec 58,55 % des suffrages exprimés. Impressionnant… sauf que cela ne représente que 38,5 % des inscrits. Et en 2024, le plus gros groupe de l’Assemblée nationale, le RN, ne détient que 21 % des sièges.

Bref, question représentativité, c’est plutôt du “light”.

Alors ?

  • Partis politiques : 300 000 adhérents, mais un pouvoir institutionnel démesuré par rapport à leur base réelle.
  • Syndicats : 1,8 million d’adhérents, un rôle légal dans la négociation collective, une présence dans toutes les entreprises et administrations, une représentativité nationale validée par le Haut Conseil du Dialogue Social et des droits rognés drastiquement sous l’ère Macron.

Les partis parlent fort tous les cinq ans, les syndicats sont sur le terrain tous les jours.

Les adhérents syndicaux représentent environ 3,5 à 4 % du corps électoral.

Si les gouvernements veulent vraiment “écouter le peuple”, il serait peut-être temps d’arrêter de jouer au loto avec les urnes et de prêter une oreille attentive aux syndicats. Les candidats aux portefeuilles ministériels devraient peut-être arrêter de se chamailler pour le micro entre partis et reconnaître que les syndicats, eux, sont parfois plus représentatifs, et surtout plus connectés à la réalité du boulot et des difficultés quotidiennes de la population. Compter sur les partis politiques pour prendre soin du monde du travail, c’est faire entrer le loup dans la bergerie.

En clair, les syndicats, eux, représentent réellement des millions de travailleurs. Alors la prochaine fois qu’un ministre nous dit qu’il “écoute la base”, qu’il commence par se brancher sur la bonne fréquence : celle du monde du travail portée par les organisations syndicales.

02 octobre : tous mobilisé !

Rassemblements 

AJACCIO : 11 h 00 – Préfecture.

BASTIA : 10 h 00 – Tribunal

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