La kakistocratie… Non, ce n’est pas un symptôme de la grippe intestinale, mais ça fout quand même un sacré mal de ventre ! Pour les retardataires du fond de la classe, un petit rappel : ce doux mot grec signifie « le pouvoir aux pires ». Vous voyez le tableau ? Les pires aux commandes, les meilleurs à la truelle pour boucher les trous, et les autres qui serreraient les dents ou les fesses, c’est selon.
Et si vous croyez que ce phénomène épargne l’Éducation nationale, vous vous fourrez la craie dans l’œil jusqu’à la cervelle !
Combien de nos vaillants profs et agents se retrouvent à nager dans des directives aussi logiques qu’un épisode de « L’île aux enfants » réalisé par un alcoolique ?
Une décision dit blanc, la suivante dit noir, et vous là au milieu, à tenter de repeindre la réalité en gris…
À la barre, certains chefs qui dirigent leurs équipes comme un aveugle dirigerait un concours de tir à l’arc. On rame, on rame… sauf qu’ici, le bateau coule et les bouées sont toutes percées. Et les conséquences ? :
Démoralisation générale : Pas besoin de devin pour le prédire (ne pas confondre avec deux vins, bien que : “in vino veritas”). Les « agents », ceux qu’on appelait avant « des êtres humains », perdent leur motivation et se transforment en zombies fonctionnels.
Baisse de qualité : On veut des objectifs clairs, on a des consignes dignes de hiéroglyphes égyptiens. « Pourquoi tu fais ça ? » « Parce que le chef a dit. » Une logique digne de l’époque du mammouth laineux.
Stress en rase-mottes : Parce qu’il faut bien colmater les brèches. Et tant pis si ça use les nerfs plus vite qu’une gomme sur une dictée de CE2.
Absentéisme et dégagement : Ben… Quand les talents se tirent, il ne reste que les boulets pour trébucher dans la pampa.
Et puis, surtout, il y a la perte de confiance. Quand le chef en sait moins que la machine à café, difficile de suivre ses ordres autrement qu’en levant les yeux au ciel.
Mais, docteur, que faire ?
La suite de cet article étant d’une importance capitale, nous vous le livrons dans une première version pour lecteurs avertis, éclairée d’une version vulgarisée pour le commun des mortels, en italique dans le texte.
Dans une dynamique d’amélioration continue de l’efficience organisationnelle, il convient de déployer des stratégies innovantes et adaptées pour renforcer la capacité opérationnelle des personnels encadrants. Ainsi, Isabelle Barth, préconise une approche structurée autour de trois axes fondamentaux :
Vulgarisation : Heureusement, la solution n’est pas encore partie avec les talents. Une professeure éclairée — Isabelle Barth — propose quelques pistes :
L’implémentation d’un parcours professionnalisant à visée managériale : La mise en œuvre d’un dispositif de formation préalable aux prises de fonction vise à garantir une maîtrise optimisée des outils d’encadrement stratégique et opérationnel. L’acquisition de compétences transversales permet une meilleure coordination des collectifs de travail et une communication efficiente au sein des entités pédagogiques.
Vulgarisation : Former les chefs. Le management, ce n’est pas inné. On n’apprend pas à diriger une équipe en tirant à la courte paille. Allez hop, retour à l’école pour eux aussi !
La valorisation de la diversité par une approche inclusive en matière d’égalité professionnelle : La promotion d’un leadership féminin contribue à enrichir les dynamiques décisionnelles et à renforcer les performances organisationnelles. L’approche inclusive induit une équité des trajectoires professionnelles pour une gouvernance renouvelée.
Vulgarisation : Plus de femmes aux commandes. Parce que souvent, elles ont dû ramer trois fois plus pour arriver à la barre. Quand elles y sont, elles n’ont pas le temps de faire les pitres. Enfin, pas toujours, sur ce plan, certaines femmes pourraient être des hommes… Ou le contraire ?
La capacité à mobiliser les ressources dites « non-conventionnelles » dans une perspective d’innovation adaptative : Si l’incompétence peut sembler antinomique à l’efficacité, elle peut toutefois, lorsqu’elle est stratégiquement encadrée, constituer un levier d’innovation. Une posture exogène et non formatée permet d’offrir des réponses disruptives à des problématiques complexes.
Vulgarisation : Valoriser l’incompétence… à petites doses. Attention, c’est un concept. Mais parfois, un regard « neuf » permet de trouver des solutions originales ; à consommer avec modération.
En synthèse, il est indispensable d’initier une transformation paradigmatique visant à repositionner l’Éducation nationale comme un vecteur d’excellence organisationnelle et pédagogique. La redynamisation de la confiance collective demeure l’enjeu central d’une structure en quête de performance durable et inclusive. L’avenir appartient aux acteurs engagés dans cette démarche de coconstruction résolument visionnaire et adaptée aux défis de demain.
Vulgarisation : Ça fait sourire, hein ? Mais la vérité, c’est qu’il est grand temps de secouer le cocotier. Que l’Éducation nationale redevienne un lieu d’excellence et pas un cirque où c’est parfois les clowns qui donnent les consignes. Alors, chers collègues, reprenons la plume, la parole et peut-être même le flambeau… Car, tant qu’il reste des êtres humains pour s’indigner, la classe n’est pas finie !
Face aux imprévus et aux coups bas, mieux vaut être nombreux pour gueuler que seul pour trinquer : syndiquez-vous, chez Action & Démocratie ou ailleurs, mais syndiquez-vous. Votre avenir vous remerciera.
Syndicalement vôtre,
Le bureau Action & Démocratie de l’académie de la Corse