Soutien et action suite à l’agression d’une collègue à Bastia

Azzioni è Dimucrazia di Corsica

Communiqué

Le Syndicat Action & Démocratie / CFE – CGC Corse apporte son soutien total et entier à notre collègue victime de l’agression inqualifiable survenue à l’école Defendini de Bastia le vendredi 4 avril.

Nous tenons à exprimer notre solidarité la plus sincère envers elle face à cette épreuve.
 
En signe de soutien et en écho à l’appel lancé par d’autres organisations syndicales, Action & Démocratie / CFE – CGC Corse s’associe pleinement à l’appel à procéder à un

débrayage dans tous les établissements de l’académie de Corse le lundi 7 avril dès 8 h 30.

 
Nous encourageons tous nos adhérents et l’ensemble des personnels à se joindre à ce mouvement afin de marquer notre indignation face à cet acte de violence et de réaffirmer notre exigence d’un environnement de travail sûr et respectueux pour tous.
 
Action & Démocratie / CFE – CGC Corse prend acte positivement de la réaction rapide et des mesures prises par le Rectorat de l’académie de Corse suite à cette agression. Nous saluons notamment la prise de contact immédiate avec les équipes, le déplacement de l’autorité hiérarchique, la mise en place de la protection fonctionnelle et le dépôt de plainte par les services académiques. Nous notons également avec satisfaction l’interpellation rapide de l’auteure présumée des faits et son placement sous contrôle judiciaire, confirmés par le procureur de Bastia.
 
Cependant, Action & Démocratie / CFE – CGC Corse déplore vivement la répétition trop fréquente de telles agressions à l’encontre des personnels de l’éducation. Ces actes sont intolérables et rappellent la nécessité d’une vigilance constante et de mesures de protection efficaces pour garantir la sécurité de tous au sein de nos écoles.
 
Nous tenons à rappeler à l’ensemble des personnels de l’académie de Corse l’existence du guide académique d’accompagnement intitulé “Gestion des situations complexes”, dont l’élaboration a bénéficié de la participation des organisations syndicales. Cet outil précieux met à disposition des personnels l’ensemble des procédures visant à garantir un soutien inconditionnel de l’institution en cas d’incivilité ou d’agression dans le cadre de leurs fonctions. Ce guide est téléchargeable à l’adresse suivante :
Nous encourageons vivement chacun à en prendre connaissance.
 
Action & Démocratie / CFE – CGC Corse restera vigilant quant au suivi de cette affaire et continuera d’œuvrer pour la défense des droits et la sécurité de tous les personnels de l’éducation en Corse.
 
Le bureau académique

Rencontre à Ajaccio avec Monsieur le ministre de l’Action publique, de la Fonction publique et de la Simplification

CFE-CGC Corse

Communiqué

Rencontre le 07 mars 2025 15H30 à Ajaccio avec Monsieur le ministre de l’Action publique, de la Fonction publique et de la Simplification.

 
Monsieur le ministre de l’Action publique, de la Fonction publique et de la Simplification, a reçu la CFE-CGC de Corse ce vendredi 7 mars 2025 à Ajaccio.
 

Action & Démocratie / CFE-CGC Corse faisait partie de la délégation.

Lors de cet entretien, la CFE-CGC de Corse a remis à monsieur le Ministre, la contribution au volet social sur l’autonomie “Processus Beauvau”. 
 
Ce document détaille nos contributions et revendications syndicales dans le cadre des discussions sectorielles  sur le volet social de l’autonomie de la Corse.
 
 Il met en lumière les enjeux sociaux cruciaux pour les salariés et fonctionnaires de Corse, dans un contexte socio-économique marqué par un coût de la vie élevée et des particularités démographiques, géographiques et économiques de la Corse.

 

Action & Démocratie / CFE-CGC Corse porte les préoccupations des agents au Ministre

 
Nous avons échangé particulièrement sur les revendications sociales de la CFE-CGC de Corse pour la fonction publique dans le cadre du processus d’autonomie. 
 
La CFE-CGC siégeant au niveau national, au Conseil Supérieur de la Fonction publique, notre syndicat portera ses propositions également dans cette instance.
 
Concernant la fonction publique :
 
Action & Démocratie  / CFE-CGC de Corse a exposé ses revendications spécifiques au secteur public en général et pour l’Éducation nationale, incluant la préservation des statuts de la fonction publique, l’importance de garantir la diversité de la représentativité syndicale et sa cohérence avec la représentativité syndicale nationale. 
 
  •  Nous avons insisté sur la nécessité de préserver et d’améliorer les statuts de la fonction publique en corse, en garantissant, comme pour le privé, l’application de la règle du mieux-disant entre les dispositions sociales nationales et régionales dans le cadre de l’autonomie à venir.
  • Nous avons demandé la pérennité des moyens financiers correspondants par l’État. Ces deux conditions nous paraissant essentielles pour assurer le progrès social dans le temps.
  • Nous avons souhaitez attirer l’attention sur la situation particulière des fonctionnaires en Corse, notamment en ce qui concerne le pouvoir d’achat et les conditions de mutation.
    • Nous revendiquons une majoration de traitement de 14 % pour rétablir une équité de pouvoir d’achat entre les fonctionnaires, ainsi que l’institution d’un barème de bonification qui favorise les mutations en Corse des fonctionnaires ayant des liens avec l’île.
  • Un point sur le devenir des établissements publics, France travail, AFPA, hôpitaux,  etc et de leurs personnels a été abordé 
          
 La CFE-CGC de Corse entend porter la voix des agents de la fonction publique et du secteur privé dans les discussions générales et sectorielles à venir et nous avons demandé lors de cet entretien avec le ministre, la création, dès à présent, d’un institut du dialogue social en Corse, pour travailler sur un socle de propositions et d’adaptations des textes sociaux nationaux si nécessaire, au contexte régional dans le cadre de l’autonomie. 
 
En conclusion, la CFE CGC demande que soit gravé dans le marbre que l’autonomie ne se traduise pas par une régression sociale et nous avons rappelé nos revendications générales :
  • Que le statut d’autonomie garantisse le maintien des dispositions sociales nationales dans le secteur public et privé.
  •  Que les acquis et textes sociaux nationaux en vigueur constituent le socle “minimum social garanti” : Dispositions du Code général de la fonction publique ,différents accords nationaux et régionaux du secteur public. Pour le secteur privé : les accords de branches, conventions collectives nationales, le code du travail, les accords régionaux en vigueur etc….).
  • Que les accords sociaux régionaux proposés à l’autonomie, modifiant les dispositions des accords sociaux nationaux et régionaux en vigueur devront être validés par la signature majoritaire des syndicats pour être applicables.  
Action & Démocratie / CFE-CGC Corse remercie Monsieur le ministre de l’Action publique, de la Fonction publique et de la Simplification de cette démarche d’écoute des spécificités locales.

Quand les cancres tiennent la baguette

kakistocratie-ad-blog

La kakistocratie… Non, ce n’est pas un symptôme de la grippe intestinale, mais ça fout quand même un sacré mal de ventre ! Pour les retardataires du fond de la classe, un petit rappel : ce doux mot grec signifie « le pouvoir aux pires ». Vous voyez le tableau ? Les pires aux commandes, les meilleurs à la truelle pour boucher les trous, et les autres qui serreraient les dents ou les fesses, c’est selon.

Et si vous croyez que ce phénomène épargne l’Éducation nationale, vous vous fourrez la craie dans l’œil jusqu’à la cervelle !

kakistocratie-ad-blog

Combien de nos vaillants profs et agents se retrouvent à nager dans des directives aussi logiques qu’un épisode de « L’île aux enfants » réalisé par un alcoolique ?

Une décision dit blanc, la suivante dit noir, et vous là au milieu, à tenter de repeindre la réalité en gris…

À la barre, certains chefs qui dirigent leurs équipes comme un aveugle dirigerait un concours de tir à l’arc. On rame, on rame… sauf qu’ici, le bateau coule et les bouées sont toutes percées. Et les conséquences ? :

  • Démoralisation générale : Pas besoin de devin pour le prédire (ne pas confondre avec deux vins, bien que : “in vino veritas”). Les « agents », ceux qu’on appelait avant « des êtres humains », perdent leur motivation et se transforment en zombies fonctionnels.

  • Baisse de qualité : On veut des objectifs clairs, on a des consignes dignes de hiéroglyphes égyptiens. « Pourquoi tu fais ça ? » « Parce que le chef a dit. » Une logique digne de l’époque du mammouth laineux.

  • Stress en rase-mottes : Parce qu’il faut bien colmater les brèches. Et tant pis si ça use les nerfs plus vite qu’une gomme sur une dictée de CE2.

  • Absentéisme et dégagement : Ben… Quand les talents se tirent, il ne reste que les boulets pour trébucher dans la pampa.

Et puis, surtout, il y a la perte de confiance. Quand le chef en sait moins que la machine à café, difficile de suivre ses ordres autrement qu’en levant les yeux au ciel.

Mais, docteur, que faire ?

La suite de cet article étant d’une importance capitale, nous vous le livrons dans une première version pour lecteurs avertis, éclairée d’une version vulgarisée pour le commun des mortels, en italique dans le texte.

Dans une dynamique d’amélioration continue de l’efficience organisationnelle, il convient de déployer des stratégies innovantes et adaptées pour renforcer la capacité opérationnelle des personnels encadrants. Ainsi, Isabelle Barth, préconise une approche structurée autour de trois axes fondamentaux :

Vulgarisation : Heureusement, la solution n’est pas encore partie avec les talents. Une professeure éclairéeIsabelle Barth propose quelques pistes :

L’implémentation d’un parcours professionnalisant à visée managériale : La mise en œuvre d’un dispositif de formation préalable aux prises de fonction vise à garantir une maîtrise optimisée des outils d’encadrement stratégique et opérationnel. L’acquisition de compétences transversales permet une meilleure coordination des collectifs de travail et une communication efficiente au sein des entités pédagogiques.

Vulgarisation : Former les chefs. Le management, ce n’est pas inné. On n’apprend pas à diriger une équipe en tirant à la courte paille. Allez hop, retour à l’école pour eux aussi !

La valorisation de la diversité par une approche inclusive en matière d’égalité professionnelle : La promotion d’un leadership féminin contribue à enrichir les dynamiques décisionnelles et à renforcer les performances organisationnelles. L’approche inclusive induit une équité des trajectoires professionnelles pour une gouvernance renouvelée.

Vulgarisation : Plus de femmes aux commandes. Parce que souvent, elles ont dû ramer trois fois plus pour arriver à la barre. Quand elles y sont, elles n’ont pas le temps de faire les pitres. Enfin, pas toujours, sur ce plan, certaines femmes pourraient être des hommes… Ou le contraire ?

La capacité à mobiliser les ressources dites « non-conventionnelles » dans une perspective d’innovation adaptative : Si l’incompétence peut sembler antinomique à l’efficacité, elle peut toutefois, lorsqu’elle est stratégiquement encadrée, constituer un levier d’innovation. Une posture exogène et non formatée permet d’offrir des réponses disruptives à des problématiques complexes.

Vulgarisation : Valoriser l’incompétence… à petites doses. Attention, c’est un concept. Mais parfois, un regard « neuf » permet de trouver des solutions originales ; à consommer avec modération.

En synthèse, il est indispensable d’initier une transformation paradigmatique visant à repositionner l’Éducation nationale comme un vecteur d’excellence organisationnelle et pédagogique. La redynamisation de la confiance collective demeure l’enjeu central d’une structure en quête de performance durable et inclusive. L’avenir appartient aux acteurs engagés dans cette démarche de coconstruction résolument visionnaire et adaptée aux défis de demain.

Vulgarisation : Ça fait sourire, hein ? Mais la vérité, c’est qu’il est grand temps de secouer le cocotier. Que l’Éducation nationale redevienne un lieu d’excellence et pas un cirque où c’est parfois les clowns qui donnent les consignes. Alors, chers collègues, reprenons la plume, la parole et peut-être même le flambeau… Car, tant qu’il reste des êtres humains pour s’indigner, la classe n’est pas finie !

Face aux imprévus et aux coups bas, mieux vaut être nombreux pour gueuler que seul pour trinquer : syndiquez-vous, chez Action & Démocratie ou ailleurs, mais syndiquez-vous. Votre avenir vous remerciera.

Syndicalement vôtre,

Le bureau Action & Démocratie de l’académie de la Corse

La kakistocratie : la promotion par l'incompétence.

Borne-out à Mayotte, entre cyclone, couacs ministériels et satellites musqués

Borne_Out-Starlink_In-Orange_Out

Mayotte ! Cette île, qui était un paradis, ne faisait déjà plus rêver avec sa surpopulation et son insécurité croissante… Alors, après le passage du cyclone Chido et de notre duo de choc ministériel, M. Bayrou et Mme Borne… Accrochez-vous bien, la gestion de crise du « Gouvernement du LOL » promet d’être… mouvementée !

En ce début d’année, nos pensées se tournent naturellement vers nos compatriotes mahorais. Touchés de plein fouet par le cyclone, nous leur souhaitons force et courage face à cette épreuve. Espérons que la solidarité nationale, déjà à l’œuvre, saura perdurer pour accompagner la reconstruction de leur île et leur redonner espoir en l’avenir.

Borne_Out-Starlink_In-Orange_Out

Le Petit Papa Noël, comme disait Tino Rossi avec sa voix de velours, n’a pas oublié notre petit soulier en cette fin d’année. Un nouveau gouvernement a pris ses quartiers et, si l’on veut bien leur laisser le bénéfice du doute, les premiers signes nous laissent quelque peu perplexes.

Point positif : Exit McKinsey ! Ouf, cette fois-ci, on dirait qu’on a fait confiance à l’appareil d’État pour élaborer le plan “Mayotte Debout“. Pas de cabinets de conseil étrangers aux honoraires exorbitants pour gérer la crise, comme ce fut le cas pendant la pandémie de COVID. On respire !

Acte 1 : Mme Élisabeth “Terminator” Borne tourne le dos à l’Éducation nationale… et à l’empathie !

Deux profs, courageux rescapés de l’apocalypse mahoraise, osent interpeller la ministre sur l’absence de soutien dans les bidonvilles. Vous savez, ces endroits charmants où l’eau courante est une légende et l’électricité un mythe… La réponse de notre chère ministre ? Un demi-tour digne d’un western spaghetti, agrémenté d’un sourire crispé qui aurait fait fuir un clown ! On se croirait dans “The Walking Dead”, mais avec des zombies en tailleur Chanel.

Mme Borne, est visiblement plus habituée aux 49.3 qu’aux marques d’affection.  Dommage, les profs n’avaient pas de pancartes ni de slogans… juste des témoignages poignants et un besoin criant de soutien. 

Acte 2 : Mme Borne, l’humoriste masquée ?

Alors que M. Bayrou, le visage grave, évoque les dizaines de morts du cyclone, on aperçoit derrière lui…  Mme Borne, hilare ! La ministre aurait-elle confondu le bilan humain avec un sketch de Bigard ? Mystère ! “Attitude indécente, elle est contente d’apparaître à la caméra”, a réagi un internaute sur X.

On se console en se disant qu’elle devait rire de la communication gouvernementale, un véritable festival d’improvisation et de maladresses.

Acte 3 : Starlink, l’étoile filante de la souveraineté numérique ?

Les vieux démons ne meurent jamais. Alors qu’Orange se démène sur le terrain pour rétablir le réseau, le Premier ministre, tel un chevalier sur son cheval blanc (enfin, son avion ministériel), débarque avec la solution miracle : Starlink ! Les satellites d’Elon Musk vont reconnecter Mayotte… et accessoirement faire grincer des dents chez Orange.

Laurentino Lavezzi, directeur des affaires publiques d’Orange, n’a pas mâché ses mots : “Pas un mot pour les opérateurs !” s’est-il indigné. Et oui, Orange, SFR, Free… tous à la corbeille ! On sacrifie une fois de plus la souveraineté nationale et le savoir-faire français sur l’autel du clinquant technologique made in USA. 

On se demande si le gouvernement a bien évalué la pertinence de Starlink, son coût, son impact sur la souveraineté numérique… Ou si c’est juste plus “glamour” de s’afficher avec Elon Musk qu’avec les opérateurs français ? Le ministre de l’Industrie, Marc Ferracci, a rapidement réagi pour tenter d’éteindre l’incendie en remerciant les opérateurs télécoms pour leurs efforts de rétablissement des communications à Mayotte.

Une lueur d’espoir apparait, toutefois, avec l’arrivée de Laurent Marcangeli au ministère de la Fonction publique.

Oubliées les déclarations chocs et les méthodes brutales de Guillaume Kasbarian! M. Marcangeli, lui, nous parle d’amour, de confiance, de travail main dans la main. Serait-ce enfin le début d’une ère de dialogue social apaisé ? On croise les doigts !

Du côté de l’Éducation nationale, en revanche, l’inquiétude domine avec la nomination d’Élisabeth Borne. Celle qui a usé et abusé du 49.3 ne semble pas avoir changé de méthode. Sa visite à Mayotte, qui semble marquée par un manque d’empathie flagrant envers les enseignants et les sinistrés, ne fait que renforcer nos craintes. Elle se dépasse, comme Maurice dans une célèbre publicité.

Alors, en ce début d’année 2025, que peut-on espérer ?

  • Que la solidarité nationale envers Mayotte se traduise en actes concrets et durables.
  • Que le gouvernement privilégie les solutions françaises et la souveraineté nationale.
  • Que le dialogue social soit enfin une réalité au sein de la Fonction publique.
  • Que Mme Borne retrouve le chemin du dialogue et de l’écoute attentive.
  • Et surtout… que 2025 soit une année plus sereine et plus juste pour tous les fonctionnaires !

Avec toute notre amitié syndicale,

Le bureau Action & Démocratie de l’académie de la Corse

2025 : ensemble pour un avenir meilleur !

2025-voeux-syndical-ad

Chères et chers collègues,

2025 pointe le bout de son nez, avec son lot de promesses, de défis, et, soyons honnêtes, de casseroles qu’on traîne depuis un bail. Mais avant de chausser nos bottes pour arpenter ce nouveau chemin, faisons une pause. Une pause pour vous souhaiter, à toutes et à tous, une année pleine de joies, de réussites, et, si possible, avec un peu moins de galères au compteur.

2025-voeux-syndical-ad

Mais parlons peu, parlons bien. Vous savez, la vie professionnelle, c’est un peu comme une partie de poker : si vous jouez seul, vous finissez souvent plumé. Et là, chers collègues, je vais mettre les pieds dans le plat (ne vous inquiétez pas, il est encore temps de digérer la bûche) : l’importance d’être syndiqué.

Peu importe, où, diraient certains, nous en convenons. Mais soyons francs, si vous cherchez un syndicat qui défend avec panache vos intérêts matériels et moraux, tout en vous offrant une place dans une aventure collective, Action & Démocratie a un siège libre avec votre nom dessus. Ce n’est pas du prosélytisme, juste une vérité simple : ensemble, on pèse plus lourd.

Le syndicat, c’est un bouclier contre les absurdités du quotidien, une tribune pour se faire entendre, et surtout, un moteur pour changer les choses. Alors, en 2025, faisons un vœu : celui de nous serrer les coudes, de défendre nos droits avec ferveur et, pourquoi pas, d’accueillir de nouveaux camarades dans cette belle famille qu’est Action & Démocratie.

Que cette année vous apporte des bonheurs, petits et grands, des rires à partager, et des victoires à célébrer, syndicales ou personnelles. On est là, on reste soudés, et on avance ensemble, comme toujours.

 

Avec toute notre amitié syndicale et nos meilleurs vœux,

Le bureau Action & Démocratie de l’académie de la Corse

Gestion à la hache et sacrifice des contractuels sur l’autel du budget

Père Noël

Si vous pensiez qu’à l’approche des fêtes l’Éducation Nationale en avait fini avec ses prouesses acrobatiques pour 2024, détrompez vous ! Après avoir jonglé avec des réformes improbables et des plans de com’ aussi crédibles qu’une promesse électorale, voilà qu’elle nous sort son dernier numéro : le massacre budgétaire à la tronçonneuse.

Selon AEF plusieurs alertes font état du non-renouvellement d’enseignants contractuels dans différentes académies (Lyon, Aix-Marseille ou La Réunion ).

Imaginez un peu. Des contractuels, ces exploités du quotidien qu’on appelle à la rescousse quand les effectifs titubent, sont remerciés à coups de lettres froides et standardisées, juste avant Noël.

Père Noël

Oui, vous avez bien lu. Les guirlandes s’allument, le sapin clignote, et eux, ils reçoivent pour cadeau un petit mot disant en gros : “Pas de budget, pas de boulot, et joyeuses fêtes !”. Ça a le mérite d’être clair, si ce n’est humain.

L’art de déshabiller les uns pour ne rhabiller personne

D’après les rectorats concernés, c’est la faute aux plafonds d’emploi. Trop d’enseignants, pas assez de sous. Pourtant, dans les classes, c’est l’inverse : trop d’élèves, pas assez de profs. Un vrai miracle mathématique à la sauce technocratique. Et puis, il y a cette merveille d’innovation qu’on appelle les Contrats sur Zone de Remplacement (CZR). Un sigle qui sonne moderne, mais qui, en vrai, suce le budget plus vite qu’un énarque en quête de promotion.

Ajoutez à ça le fameux “choc des savoirs”, une initiative qui devait révolutionner l’apprentissage, mais qui, apparemment, a surtout révolutionné les comptes dans le rouge. Et vous obtenez cette situation digne d’un mauvais polar : des contractuels sur le carreau et des élèves sans profs.

Des rectorats muets comme des carpes

Les syndicats dénoncent l’absence totale de communication. Normal, direz-vous, puisque les rectorats sont en mode “on attend que ça passe”. Pas un mot d’explication, pas une once d’humanité. Juste un grand silence gênant, comme à la fin d’un dîner où personne n’a encore osé parler de l’addition.

Et que dit le Ministère ? “Situation isolée”, qu’ils disent. Bah oui, trois académies touchées, des centaines de profs concernés, c’est une broutille ! Ils vous expliqueraient presque que c’est la faute à pas de chance, ou au père Noël qui a mal réparti son budget cadeau.

Un avenir plus flou qu’un tableau d’impressionniste

Résultat des courses : les contractuels voient leurs rêves de CDIisation fondre comme un glaçon dans un pastis. Les syndicats tirent la sonnette d’alarme, les parents découvrent avec effroi que “remplacement” rime surtout avec “absentéisme”. Et pendant ce temps-là, les décisions politiques continuent de s’abattre sur le système éducatif, comme une grêle sur un champ de blé.

Alors, chers collègues, la morale de l’histoire est simple : il va falloir se battre. Parce que si nous, les syndicats, on ne met pas les pieds dans le plat, ce sont eux qui continueront de nous marcher dessus. Et si on ne défend pas les contractuels, demain, d’autres trinqueront à leur tour.

Rebondissement, le coup du pompier pyromane !

Après avoir laissé les rectorats jouer à “Qui perd perd” avec les contrats des pauvres bougres, voilà que le Ministère se fend d’un coup de fil pour tenter de sauver les meubles. Vendredi 13 décembre, date fatidique où le grand manitou du MEN, probablement entre deux portefeuilles ministériels d’un énième remaniement, a décidé de passer un savon aux académies concernées. Résultat ? Une consigne claire : “Rééditez les contrats, ça fait désordre à l’approche des fêtes.”

Mais attention, pas d’emballement : ces renouvellements concernent des bouts de chandelles, quelques semaines par-ci, quelques mois par-là, histoire de faire bonne figure. Une rustine sur un pneu crevé, quoi. On dirait presque que le MEN s’est inspiré de ces séries à suspense : on te fout une bonne tension et, juste avant que ça tourne au vinaigre, on sort un rebondissement de derrière les fagots. Mais ne vous y trompez pas : ce n’est pas de la générosité, c’est de la gestion de crise en mode panique.

Alors, chers collègues, que ça serve de leçon : sans la grogne des syndicats, ces contractuels passaient Noël avec leur France Travail en guise de cadeau. On reste sur le pont, parce que le prochain épisode pourrait être encore plus gratiné.

Face aux imprévus et aux coups bas, mieux vaut être nombreux pour gueuler que seul pour trinquer : syndiquez-vous, chez Action & Démocratie ou ailleurs, mais syndiquez-vous. Votre avenir vous remerciera.

Contractuellement écœuré,

Le bureau Action & Démocratie de l’académie de la Corse

Entre enclume managériale et marteau budgétaire, l’attractivité en péril !

Crise d'attractivité dans la fonction publique.

La fonction publique, ce trésor national, coincé entre la poigne du management façon étau et le marteau du budget qui tape là où ça fait mal. Une pièce de théâtre tragi-comique, jouée sur fond de plans comptables et de déshumanisation.

L’attractivité de la fonction publique ? C’est un peu comme le monstre du Loch Ness : tout le monde en parle, personne ne le voit. Pendant que certains rêvent d’en faire un sujet de table ronde, d’autres, sur le terrain, rient jaune.

Un sujet qui fait grincer des dents et ricaner dans les salles des profs ou à la cantine pour ceux qui ont la chance d’en avoir encore une.

Des services publics en décomposition

Brigitte Macron dit que “les Français ne méritent pas Emmanuel”. Sur ce coup, elle a raison, mais pas comme elle le pense ; nous ne méritons vraiment pas ça !

Ce qu’on mérite encore moins, c’est cet État en mode Titanic. Un coup d’œil aux services publics et l’on se demande si nous ne sommes pas dans un pays en voie de sous-développement. Et ces fonctionnaires, hein, ces héros du quotidien qu’on pointe du doigt, qu’on accuse à tort de tous les maux… La vérité ? Ce qui tourne encore tient grâce à leur dévouement, pas grâce aux calculettes des technocrates de Bercy.

La vraie question est de savoir comment on a pu en arriver là alors que la dette a doublé en sept ans, merci au Jupiter Élyséen et au Ploutos de Bercy. Pour comprendre, il faudrait savoir où va l’argent.

Le mythe du fonctionnaire tire-au-flanc

Le fonctionnaire, ce planqué qui passe sa journée à boire des cafés ? Foutaise ! En réalité, les agents publics, dans l’Éducation nationale comme ailleurs, triment comme des forçats pour pallier le manque de moyens et les effectifs squelettiques. Le gel des salaires, la non-revalorisation, et, pour couronner le tout, un mépris général digne d’un festival… C’est sûr que, insultes, agressions et décapitations ne font pas rêver. Pas étonnant que les jeunes préfèrent les plateformes de “streaming” au concours de la fonction publique. 

Recrutement en mode foire à tout

Rapport après rapport, on pointe le même problème : l’attractivité de la fonction publique est à la ramasse. On tente les “jobs dating”, on baisse les exigences… À ce rythme, on finira par tirer au sort les recrutements, façon loto. 

Et pendant ce temps, management toxique à tous les étages

Les cadres ? On les a transformés en jongleurs de cirque. Une main sur le budget, une autre sur les exigences absurdes. Résultat : burn-out, départ en masse et un climat où même les cactus ne peuvent survivre.

La Corse, doublement dans la galère

Chez nous, en Corse, c’est encore plus rock’n’roll. Avec un actif sur trois dans la fonction publique et un coût de la vie qui donne des sueurs froides.  Et du haut de leur Olympe parisien, ça se contrefiche de nos contraintes insulaires.

Et si on arrêtait de se raconter des histoires ?

La vraie solution, ce n’est pas des rustines sur des pneus crevés. Il faut revaloriser les salaires, offrir des moyens décents, restaurer le dialogue social… Bref, rendre aux fonctionnaires la dignité qu’ils méritent.

Ce n’est pas une révolution qu’il nous faut. C’est un retour au bon sens. Servir l’intérêt général, ça mérite un peu plus qu’un discours creux et un sourire de circonstance.

image_pdf