Salut les collègues !
Vous vous sentez un peu épuisés, démotivés voir carrément au bout du rouleau ?
Pas d’inquiétude ! Le gouvernement a trouvé une nouvelle solution miracle pour améliorer nos conditions de travail et maintenir notre pouvoir d’achat : travailler malade ! Oui, vous avez bien entendu !
Fini les jours de carence pour se remettre d’une petite grippe attrapée au contact de nos chers élèves ! Dorénavant, on vient bosser, même avec 40 de fièvre, un bras en moins et une perfusion dans chaque narine.
C’est ça, l’égalité avec le privé ! Sauf que dans le privé, les jours de carence sont souvent pris en charge par l’employeur ou d’autres organismes. Pas chez nous ! Non, non, on est des fonctionnaires, des privilégiés, rappelez-vous !
Le gouvernement, dans sa grande sagesse, a donc décidé d’augmenter le nombre de jours de carence à trois, tout en diminuant notre traitement de 10% pendant notre arrêt maladie.
C’est sûr que quand on est cloué au lit par la grippe aviaire contractée au milieu de 30 bambins, on a vraiment envie de se dire : “chouette, je vais perdre 290€ cette semaine !”
Et le meilleur dans tout ça, c’est que notre chère ministre de l’Éducation nationale, Anne Genetet, semble tout à fait d’accord avec cette mesure. Elle est sans doute trop occupée à compter les économies réalisées sur notre dos pour se rendre compte que 80% de nos arrêts maladie de courte durée sont dus à des maladies virales attrapées au travail.
Le gouvernement nous avait déjà concocté le recul de l’âge de départ à la retraite. Bientôt, il faudra enseigner jusqu’à l’âge de Mathusalem ! Celui qui disait, dans un sketch de Fernand Reynaud, « N’anticipons pas » quand on lui parlait de la retraite des vieux.
Il faudra tant bien que mal continuer de faire cours avec une arthrose à chaque articulation et une sciatique qui lui remonte jusqu’aux oreilles. C’est la double peine, les collègues ! Non seulement on nous oblige à travailler plus longtemps, mais en plus on nous expose à toutes les pathologies qui accompagnent la vieillesse. On se croirait dans un film d’horreur, sauf que là, c’est la réalité qui nous rattrape.
Un véritable acte de patriotisme économique : ne vous soignez plus du tout !
Imaginez : plus de sécurité sociale à financer, un gain de temps considérable (fini les rendez-vous médicaux !) et une contribution ultime à l’équilibre des caisses de retraite en mourant avant l’âge fatidique.
Bon, d’accord, on s’emballe peut-être un peu… Mais avouez qu’avec ces nouvelles mesures, on n’est pas loin de penser que le gouvernement nous pousse à creuser nous-mêmes nos tombes avec nos petites cuillères ! N’oublions pas que la santé des travailleurs est un investissement, pas un coût .
Alors, on fait quoi ? On se laisse faire ? Certainement pas ! Action & Démocratie / CFE-CGC appelle à la mobilisation !
Écrivons tous à nos députés et sénateurs pour leur faire part de notre mécontentement !
Un petit modèle de lettre est disponible plus bas pour les moins inspirés (on sait que vous êtes fatigués).
Le jeudi 5 décembre, avec l’intersyndical, on se mobilise aussi dans la rue !
Rendez-vous à 10h30 devant la préfecture de Corse
Lire le communiqué de l’intersyndical
Faisons entendre raison à ces brillants décideurs qui semblent avoir oublié que, sans nous, l’Éducation nationale s’écroule !
Ensemble, soyons plus forts que le virus de l’absurdité gouvernementale !
Ça nous rappelle une chanson de Gaston Ouvrard “Je ne suis pas bien portant” | Archive INA
C’était l’époque du comique troupier. Hélas, le temps est désormais au tragique ministrier.